DCP dans la tête de Morrison

Discussion générale autour de DC Comics et Vertigo qui mélange VO et VF (attention aux spoilers)
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Skypaul
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DCP dans la tête de Morrison

Message par Skypaul »

Vittorini a écrit : 31 mai 2018 16:14
Je t'invite à poser tes baloches où tu Le souhaites, et avec Le maximum de visibilité.

Et salut !
Je m'étale un peu en publiant ça un peu partout, déso pas déso, DCP est un terrain de jeux.
Notre terrain de jeux. Je propose ce topic potentiellement participatif, si vous voulez. J'ai des choses à dire sur Momo, certains d'entre vous aussi sans doute. J'imagine. Peut être pas. Je sais bien qu'il y a des topics plus généralistes que ça qui n'ont pas eu de vie sur ce forum, je sais bien que c'est vachement restrictif. Mais au pire je le remplirai moi même, avec mes petits bras et mes petites idées qui ne demandent qu'a être confrontés.
Que vous ayez tout lu ou non sur le gars. Que vous ayez quelque chose à dire dans la réaction, le sentiment ou que ce soit un dossier qui vous a pris des heures. Jouons avec Grant Morrison

Si le sujet te plaît fais toi un petit chocolat chaud ou un mojito selon le temps et pose toi dans ton fauteuil. On va parler un peu de Morrison, le chauve bizarre. Prends ton clavier avec toi, t'as sans doute un truc à dire. On va faire de notre mieux.
Hypercrisis, New Gods, Batman paumé dans le temps, hypertime, 4ème mur... Ce sera ici, un jour ou l'autre. A priori.
Entre tape dans le dos pour motiver à lire l’œuvre du gars, main tendue pour mieux le comprendre et appel à lire vos textes sur le gars.
Dans l'idée hein.
Enfin je verrais, tu verras.

Hésitez pas à faire en sorte que je n'ai que le sommaire à tenir et que je n'ai plus rien à écrire. Ce serait cool. Comment ça je fais de la méthode Cauet ? Un peu de pensée positive ça fait jamais de mal. Je veux que demain ce topic soit rempli de 9 pages brillantes de votre part :sleep
Sinon ce sera 6 pages moyennes de moi, fini dans 10 ans. Pas si mal.
Et au pire du pire si ça n’intéresse personne ce topic mourra, ce sera pas le premier, pas le dernier.

Sommaire :

Hypercrisis : Riviou
Flash 130-141. By Vitto
Batman. By Batman293
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Modifié en dernier par Skypaul le 05 juin 2018 16:29, modifié 5 fois.
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Skypaul
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Re: DCP dans la tête de Morrison

Message par Skypaul »

A l'occasion de la sortie de Seven Soldiers par Urban Comics, en VF, et maintenant que le catalogue de cet éditeur sur Morrison devient relativement conséquent, je propose de revenir sur une proposition que Morrison fera à DC au début du millénaire et qui donnera la ligne directrice de l'auteur pour les années suivantes. Excuse parfaite pour essayer de mieux piger celui que j'appelle tendrement Momo dans mes rêves et de partager le peu que j'ai compris.
On est parti ?

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HYPERCRISIS
I - Introduction, Petits Soldats et Merveilles
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"I pitched a huge crosserver event called Hypercrisis, wich didn't happen for various reasons. »
En 2004 Morrison revient chez DC après un petit crochet chez Marvel, et il a un tas de projets. Des anciens, qu'il mûrit depuis des années maintenant et un certain nombre de nouveaux, de nouvelles marottes. Quelques rancunes aussi. Il propose alors un grand projet à DC qui poserait tout ça à plat. 12 numéros, un event à l'ampleur démesuré tant dans l'impact scénaristique que dans l'aspect formel. L'oeuvre somme de Morrison. Les premières lignes seraient claires, trois mots de Superman lors d'un enterrement : « Marvel is Dead ». On aura tous compris.
Peut être pas. Revenons en arrière encore. Je vous assure qu'on va arriver à Seven Soldiers.
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 "With all due deference and heartfelt thanks to the creators of all the fine work done since the Byrne revamp, it seems that many of the social trends and historical currents which made those comics so appropriate and so successful in the ‘80s and early ‘90s have now been replaced by newer, different trends and currents. Sadly, sales would seem to reflect our contention that new times demand fresh approaches. "

On est quelque part au tournant du siècle, du millénaire même. Morrison est un des auteurs comics les plus réputés, il vient de moderniser la Jl en en faisant l'équivalent du panthéon grecque. Et il veut désormais faire de même avec Superman, le remettre à sa place de plus grand super héros. A la fin des années 90 Superman est mort y a quelques temps déjà, il est revenu, en noir, avant de vraiment revenir puis à un moment il est devenu bleu et électrique. Puis il est encore redevenu normal. Les ventes sont en chutes libres, elles ne font que ça. Superman est has-been. Morrison a des idées, ses copains aussi. Ce sera « Superman 2000 », le Superman du nouveau millénaire. Le mec de demain sauf qu'on est déjà demain. Il est temps. Mark Millar, Grant Morrison, Tom Peyer et Mark Waid veulent tout changer, tout reprendre. Mais surtout ils veulent écrire ce qu'ils pensent être les meilleures histoires possible pour Superman.
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Le lien entre ces deux projets n'est pas juste Morrison.
Les deux ont étés refusés. Jamais publiés.

Jamais publiés ?
Et si « Seven Soldiers Of Victory » publié sous le nom de « Final Crisis 1&2 » par Urban Comics en était un bout ?
"Some of the Hypercrisis went into Seven Soldier, some went into All Star Superman, some went into 52 and some of it found a home in Final Crisis"
L'idée est simple et élégante, suite aux deux refus majeurs de DC - il en a pris une paire d'autre dans la gueule des râteaux - Morrison aurait dilués ses projets en plusieurs histoires. De 52 à Multiversity. "[The Crisis] is already here". Admettons. Appelons ça Hypercrisis du nom de la première version.

Morrison a une paire d'idée qui le démange, en vrac l'éclatement de la narration, le discours métatextuels, en finir avec le grim n' gritty, les amis imaginaires, la "superhero poetry" ... Liste non exhaustive. Toutes ces idées courent dans son oeuvre, de Zenith à Multiversity et se rencontrent dans Seven Soldiers puis Final Crisis, sorte de point d'orgue de cette "Hypercrisis" explosée en pleins de récits. C'est aussi ça cette crisis, Morrison a tissé une immense toile dès le début de son oeuvre. Son oeuvre, un travail cohérent malgré les obligations éditoriales, les 30 ans qui passent, le passage d'un titre à l'autre. Sa WonderWoman d'E1 n'a qu'une différence éditoriale avec celle de sa Justice League, "All Star Superman" répond à" Dc One Million". Il épouse les reboots, les nouveaux imprints, les caprices de Didio pour mieux raconter son histoire. La sève qu'il installe dans Animal Man dans les années 80 sera réutilisé dans Final Crisis, l'Hypertime qu'il imagine à la fin des années 90 servira à "Multiversity" qui ne sortira qu'en 2014. Tout est en continuité, dans son travail, mais aussi tout ce qui a existé avant, c'est l'un des grands travaux qu'il s'est confié dans ses run sur Batman puis dans Action Comics. Remettre au gout du jour des idées du Silver Age, leur donner un sens dans les comics moderne pour leur donner une existence diégétique, dans le monde DC.
L'Hypercrisis c'est tout cela, d'abord une idée qui germe au début des années 2000 d'une dernière crises, puis, suite au refus de DC, un corpus d’œuvres représentant chacune une partie de cette "crisis" morte née. Et enfin c'est devenu, dans le cœur des fans, une façon de nommer tout le travail de Morrison, une façon de souligner sa cohérence tant narrative que technique, que ce soit dans l'univers DC, en indé voir même chez Marvel. Il y a un souffle qui court dans chacun de ses titres formé par ses obsessions, ses envies, ses délires. L'histoire des super héros, des merveilles racontée en cherchant à repousser les limites du médium.
Ce souffle c'est l'hypercrisis


Et admettons que "Seven Soldiers" soit donc un bout de son oeuvre, de cette crisis, pas juste de Final Crisis comme le propose Urban, Hypercrisis n'est pas juste "Final Crisis", "Final Crisis is much smaller and more coherent than the Hypercrisis idea ". Admettons.
Forcément savoir à quoi aurait ressemblé l’œuvre originelle n'est pas évident, il nous reste uniquement les interviews de Morrison. Et lui même n'est sans doute pas la source la plus fiable tant il tend a changer vite d'avis, revoir sans cesse ses histoires et ne jamais réellement les finir. Cependant cette Crisis là aurait sans doute était centré, comme son nom le laisse suggérer, sur l'Hypertime, concept pas simple a résumé et dont je ferais bien un chapitre uniquement dessus si je continu ces petits textes. Morrison ayant été plusieurs fois clair sur le fait qu'il était parti de DC au mauvais moment, qu'il n'avait pas eu réellement le temps d'expliquer ce concept qui selon lui résolvait toutes les crises. La dernière crise dans le sens qu'il n'y aurait plus besoin de crises, ni éditorialement ni même scénaristiquement. Tout aurait été dit. Tout aurait été "fixed". On comprend déjà mieux pourquoi ce projet a été refusé … Trop ambitieux, sans aucun doute en parti un échec vu les fonctions qu'il voulait atteindre.
Il est assez clair aussi que Superman aurait été un élément essentiel d'Hypercrisis ainsi que les New Gods. Captain Marvel est « décédé », l'histoire s'ouvre sur son enterrement. 12 numéros.
On en sait pas beaucoup plus.
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Que peut on tirer de Seven Soldiers dans cette optique ?

Seven Soldier est à la fois une base et une porte d'entrée dans le travail de Grant Morrison. Il n'est pas anodin que ce soit le premier titre qu'il cite quand il parle de sa crisis. Comme je l'ai dit il reprend ses concepts qui l'obsède depuis "Zenith" et "Animal Man", En 2005, au début de la publication de Seven Soldiers ça fait déjà bien 20 ans qu'il développe son univers mais lentement durant le début du millénaire il va accélérer le rythme. Comme le fera remarquer Bhaine, un critique comics, il va progressivement, à partir de son retour chez DC se faire de plus en plus hermétique dans ses titres pour l'un des plus grand éditeurs comics en terme de titre grands publics. Final Crisis en est l'exemple parfait, souvent considéré comme incompréhensible. Il a fini d'essayer d'être Alan Moore et de nous prendre par la main. Seven Soldiers et 52 sont les deux dernières œuvres vraiment grand publics, celles où il va poser les dernières bases, une dernière fois nous inviter à rentrer dans son esprit. Après il faudra s'accrocher. Seven Soldiers c'est une introduction à ses idées qu'il nous donne 20 après, juste à temps pour Final Crisis.

Dans la publication, mise à part ce potentiel rattachement avec d'autres œuvres, Morrison surprend déjà. En reprenant, déjà, du Kirby. Quand en 1970 The King arrive de Marvel (tiens !) il va réorganiser et révolutionner la cosmogonie de DC en lançant, de front, 4 séries interconnectées, éloignées en apparence qui vont se rencontrer, s'entrechoquer. Morrison reprend l'idée en y ajoutant un coté toujours plus, il appellera ça une "megaseries". 7 séries, de quatre épisodes chacune , encadrée au début et à la fin par un titre « Seven Soldiers ».
Seven Soldier est ambitieux. Peut être, en un sens, la tentative la plus ambitieuse de Morrison dans ce corpus qu'est Hypercrisis. Pourtant Seven reste sans doute l'oeuvre la moins connue, la moins marquante, n'utilisant aucun grands héros. La raison vient sans aucun doute de cette suite de déceptions, entre Superman 2000, sa Crisis, Marvel, il n'a jamais pu aller au bout de ses idées, travailler sur ces icônes, les révolutionner autant qu'il veut le faire paraît impossible. Seven Soldiers sera sa porte d'entrée avec 52. Les deux utiliseront des personnages moins connus, moins en vue des éditeurs et des lecteurs. Morrison sera tranquille pour construire les fondations de ses idées plus grandes. 52 rétablit et bouleverse le multiverse, Seven Soldier fera de même avec la cosmogonie DC. En toute discrétion.


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Joff a entièrement raison: "Juste des récits de héros, en proie avec leurs propres tourments.", ici pas d'affrontements galactiques, pas de Multiverse. En apparence. Mais des hommes et des femmes paumés dans cet univers super héroïque. Aucun n'y est vraiment à sa place, Justin ne vient pas de cette époque, Zatanna est en dépression, le Gardien de Manhattan ne veut pas être un héros. Et Klarion... Il n'est qu'un gosse coincé dans un monde sombre et violent. On l'imagine bien devoir lire du Miller en rêvant de lire du Waid. Et forcément quand il tombe dans le monde DC il est bien déçu. Le grim n gritty est bien là. C'est même l'ennemi du livre, pas de méchants aux ambitions dévorantes, pas de savants fou, pas encore de mauvais dieux. Juste la noirceur incarnée et Klarion est le premier à devoir la pourfendre. Il est le lecteur qui ne veut plus du Dark Age, la fille qui traîne avec Zattana rêve de magie, Justin veut récupérer les trésors qu'on lui a volé...
Morrison cherche déjà à « réparer » DC. Il est lancé

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Réparer DC pour Morrison ça veut dire quoi ? Ça aurait sans doute été un des propos de sa grande crise, « Marvel are Dead », aussi dans le sens que les merveilles ont disparus. Et Morrison veut les faire revenir. Les merveilles c'est ce qui a fait rêver le petit Grant, des héros inspirant, incarnant des notions fortes, la justice, la liberté. Mais aussi une gaieté, une folie perdue. Celle du Silver Age. Celle de l'enfance. Il a un rapport compliqué avec l'enfance, DC aussi. Cette fameuse "legacy" qui atteint son paroxysme dans ces années post Infinite Crisis, Flash, Green Lantern, Aquaman sont ou ont étés remplacés à un moment par leur sidekicks, par la troisième génération de DC. Bientôt ce sera le tour de Dick Grayson de prendre la cape de Batman. Mais Morrison comme DC sont en conflit interne, d'un coté c'est l'évolution logique, le temps passe, les enfants deviennent adulte, de l'autre une grosse partie de l'équipe, dirigé par Johns et Didio veut faire revenir Barry et Jordan. Ce sont eux les merveilles, les plus grands héros. Barry ... celui qui sourit à sa femme quand tout le multivers s'écroule. La question de la transmission travaille Morrison, on peut évoquer la mort de son père et tenter de faire de la psychologie de comptoir mais il nous donne déjà bien assez dans Seven Soldiers. Tout les personnages ont quelques choses à régler de ce coté là, l'histoire de Zattana tourne autour de sa belle fille, le Guardian voit mourir son père de substitution pour en gagner un nouveau à l'apparence de bébé, Bulleteer n'existe que parceque son mari voue un culte aux super héros sans vraiment les comprendre.
Morrison est en conflit interne, il est Klarion qui est un adolescent en rébellion contre les adultes. Mais en même temps il livre un touchant hommage à Zatara, le père de la magicienne. Finalement la legacy n'est pas dans le passage de l'enfance à l'adulte mais dans cette appel à réveiller le héros qui se cache en chacun des personnages, les sept soldats paumés dans une époque, un monde, une vision différente se raccrochent à ça, ils deviennent des super héros, des merveilles. Une idée à garder en tête quand on verra dans Final Crisis le traitement qu'il apportera aux plus grand héros de l'univers DC. Le passage de flambeau est dans l'inspiration que le super héros donne plutôt que dans sa mort et un simple passage de costumes. Cette optique laisse une porte ouverte au reste de l'équipe DC pour faire revenir Barry Allen et Hal Jordan tout en les faisant cohabiter avec Wally ou Kyle. Ce ne sont pas des remplaçants mais les membres d'un même mouvement, du même devoir qu'ils peuvent se partager. Un mouvement, un devoir qui dépasse chaque personnages de cette équipe qui ne se forme jamais vraiment. Entre destin et responsabilité qui nous dépasse mais qu'ils endossent. Des super-héros

L'hypercrisis sous sa première forme aurait touché tout DC. Tout DC c'est quoi ? Tout l'univers bien sur, tout le multivers, l'hypertime aussi tiens. A ce petit jeu Seven Soldiers n'est pas en reste, Morrison nous balade, l'air de rien, de -40 000 avant notre ère jusqu'à un million après. S'il ira encore plus loin dans Final crisis, une des thématiques étant le premier et le dernier homme il montre ici le niveau de préparation de son scénario, rien n'est laissé au hasard, tout est cohérent, tout se recoupe. L'équipe se crée toute seule entre destin tragique et tour de force scénaristique. On finit la lecture en peinant à croire que ces 7 personnages ne sont pas les plus grands héros de tout les temps, ce qu'ils ont fait ils étaient les seuls à pouvoir le faire. Seul une narration découpée ainsi, explosée, reposant sur sept petits personnages pouvait raconter cette histoire. Sous ses airs de petite histoire, de suite de petites histoires, Seven touche à tout l'univers DC en lui donnant un ordre, un sens dans le temps. Les cartes c'est une des passions de Morrison, elles permettent d'organiser, de mieux comprendre l'univers. On connaît celle du Multiverse :
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En un sens Seven Soldier est déjà une carte, du temps et non pas de l'espace. L'écossais pose des repères qu'on retrouvera dans Final Crisis et son run sur Batman, il cartographie. Ceci a plusieurs buts, poser des fondations stables, définir ce qui est en continuité, faire revenir de vieux concepts et surtout cela lui donne un terrain de jeu immense. Il a un petit million d'années pour développer son histoire, plus il rend ces années compréhensible plus il peut développer sa narration, l'éclater, nouer des liens, jouer avec les notions de temps et d'espace. Le lecteur a une carte avec lui pour le guider.
Dans l'idéal. Bien sur tout n'est pas parfait, bien sur Final Crisis reste une lecture difficile. Morrison fait des erreurs, « Shining Knight » n'est pas lisible en stand alone, il vaut mieux avoir lu le 4th World avant de s'attaquer à cette aventure, Final Crisis rate certaines de ses ellipses. Mais il essaie et réussit tellement. Il nous invite à revenir vers Animal Man ou ses Invisibles, maintenant qu'on a compris certaines choses, il nous invite à lire du Kirby, du Wein, du Waid, du Moore. Il nous invite à lire tout ça d'un œil peut être pas toujours enthousiaste, tout ce qu'il a fait, tout ce qu'ils ont fait, n'est pas parfait, mais d'un œil un peu plus éclairé. Il nous invite à lire des comics de Super-héros.

Seven Soldiers est un laboratoire, Morrison peut mettre à mal la forme même des comics jusqu'au système de narration. Grant pose les bases, il cherche à ouvrir une porte dans son univers, à nous laisser rentrer pour ce qui va suivre. Que ce soit cette hypercrisis explosée en plusieurs morceaux ou bien tout simplement Final Crisis. Seven Soldiers fait partie de ces lectures indispensables en ce qu'elle nous plonge dans l'esprit de son auteur, définit les bases et le futur de DC. Et puis, l'essentiel, c'est quand même 7 histoires formidables en deux tomes.
Voir le début d'une huitième ?
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Greuhh
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Re: DCP dans la tête de Morrison

Message par Greuhh »

Même s'il me manque beaucoup de référence pour tout appréhender, je salue la démarche et vais continuer de te lire avec plaisir !
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Skypaul
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Re: DCP dans la tête de Morrison

Message par Skypaul »

Merci beaucoup pour ton retour!
Hésite pas à me dire quelles références tu aimerais voir ici, ce qui pourrait t'aider. Une biographie de Momo, des rivious? L'idée c'est que ce soit accessible pour tout le monde, que tout le monde ait quelque chose à dire.
J'ai déjà prévu pas mal de choses, que j'ai envie d'écrire et qui seront très accessible je pense. Mais ça va être long ;)

Et encore merci :D
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Greuhh
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Re: DCP dans la tête de Morrison

Message par Greuhh »

En l'état, ce qui m'aiderait le plus ce serait un «Morrison pour les nuls». En gros une liste de lecture de ses classiques facilement trouvables permettant de se faire une bonne idée de son travail. Pour l'heure je n'ai lu Arkham Asylum, le premier tome de l'intégrale de son run sur Batman et All star Superman.
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Joff
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Re: DCP dans la tête de Morrison

Message par Joff »

Greuhh a écrit : 10 juin 2018 23:28 En l'état, ce qui m'aiderait le plus ce serait un «Morrison pour les nuls». En gros une liste de lecture de ses classiques facilement trouvables permettant de se faire une bonne idée de son travail. Pour l'heure je n'ai lu Arkham Asylum, le premier tome de l'intégrale de son run sur Batman et All star Superman.
c'est très compliqué de trouver un écrit de Morrison accessible pour tous, c'est un auteur qui utilise plusieurs strates et procédés d'écritures dans chacun de ses récits qui sont tous, très méta et ultra référencés. Bref une lecture de l’Écossais ca se mérite.( ouais je sais c'est très condescendant).

Un titre qui pourrait te convenir : wonder woman earth one , une merveille. C'est (assez) accessible et tu pourras te faire une idée des écrits de Momo, même si ce n'est pas son travail le plus abouti.

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Strax
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Re: DCP dans la tête de Morrison

Message par Strax »

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Flex Mentallo, rien que par son titre (et le nom de son dessinateur), m'a toujours rendu curieux, mais je n'ai jamais eu l'occasion de l'acheter, même quand Urban l'a édité. Tenterais-je le coup, sieur Skypaul (ou toute autre âme charitable) ? Le titre est-il terminé, entièrement édité par chez nous ?
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Skypaul
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Re: DCP dans la tête de Morrison

Message par Skypaul »

@Strax, Oui oui oui
Le génie de la série Doom Patrol condensé en quelques numéros. Par Quitely...
Comment dire?
C'est exceptionnel.
Evidemment.
Et puis alors c'est d'un fun. À tout ceux qui ont l'image d'un Morrison compliqué et qui prend la tête, lisez Flex Mentallo.
C'est compliqué et déjanté.
Une folie en barre
Et oui oui c'est complet. J'ai vu une fois l'édition Urban, c'est évidemment très bien fait.

Sinon promis j'écris pleins de trucs et j'essaie de réfléchir à une espèce de guide pour débutant. Je prends mon temps pépère mais je vais le faire vivre ce topic.
Merci à vous de participer :D vous êtes géniaux
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Greuhh
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Re: DCP dans la tête de Morrison

Message par Greuhh »

Joff a écrit : 17 juin 2018 17:47
Greuhh a écrit : 10 juin 2018 23:28 En l'état, ce qui m'aiderait le plus ce serait un «Morrison pour les nuls». En gros une liste de lecture de ses classiques facilement trouvables permettant de se faire une bonne idée de son travail. Pour l'heure je n'ai lu Arkham Asylum, le premier tome de l'intégrale de son run sur Batman et All star Superman.
c'est très compliqué de trouver un écrit de Morrison accessible pour tous, c'est un auteur qui utilise plusieurs strates et procédés d'écritures dans chacun de ses récits qui sont tous, très méta et ultra référencés. Bref une lecture de l’Écossais ca se mérite.( ouais je sais c'est très condescendant).

Un titre qui pourrait te convenir : wonder woman earth one , une merveille. C'est (assez) accessible et tu pourras te faire une idée des écrits de Momo, même si ce n'est pas son travail le plus abouti.

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Merci pour la suggestion ! En fait je ne demandais pas du Morrison "accessible pour tous", juste des classiques, ce qu'il a fait de mieux en gros !
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Hellblazer
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Re: DCP dans la tête de Morrison

Message par Hellblazer »

Tout.
Rien n'est plus beau et pathétique qu'une voiture sur le toit, les roues tournant encore, inertie lancée à perte et extinction. Plénitude du geste qui se perd, dans lequel tout s'achève. Reflet d'un monde où l'on se meut à vide, où l'on n'avance à rien.
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