En temps normal j'évite de m'appesantir sur mes mauvaises lectures, mais comme depuis cet été je m'efforce à rattraper mon retard dans mes secondes lectures (deux ans de retard à rattraper, ça demande du temps), je suis fatalement tombé sur de douloureux souvenirs. En général, les mauvaises expériences peuvent être dues à votre environnement proche ou à votre état d'esprit sur le moment de votre lecture, plus encore quand il s'agit de gros pavés.
Par exemple ma première lecture de
Planetary était très laborieuse et du coup j'en avais pas gardé un bon souvenir. Mais quand je l'ai relu cet été, ça s'est bien mieux passé. Un excellent titre, bien construit et passionnant, pour moi la meilleure oeuvre de Warren Ellis.
Mais le parfait contre-exemple c'est
Earth-2 - World's End.
J'aimais bien
Earth-2, c'était sympa et pas prise de tête, facile à lire. World's End, c'est insupportable, c'est écrit avec les pieds, y a pas un perso que j'avais pas envie de voir mourir tellement ils étaient tous énervants (la romance Val-Zod Kara, les répliques qu'ils se lancent en pleine mission, mais étouffe-toi avec ton Dom Pérignon... Helena et son papy, "t'es trop pas ma famille"... Dick Grayson qu'a jamais aussi bien porté son prénom et Barbara "j'ai pas besoin qu'on m'aide"... et j'en passe).
Et y a des ellipses horribles, des retournements de situation ridicules... le pire c'est le chapitre onze avec
la trahison de Barda que tu reviens trois fois au début pour bien t'assurer que tu n'as pas sauté deux pages.
Ah, c'est sale...
Et j'en suis qu'à la moitié... encore treize chapitres à supporter. Après je revends ce titre, ça me fera de la place. Et je me lave les mains tiens.
Edith : Et j'oubliais le fait que 99% des personnages masculins sont tout sauf admirables. Des loques, des lâches, des suiveurs indécis infoutus de prendre leurs propres décisions. C'est consternant de misandrie.