"DC One Million" was a crossover storyline that ran through a self-titled, weekly limited series and through special issues of almost all "DCU" titles published by DC Comics in November 1998. It featured a vision of the DC Universe in the 853rd century (85,201-85,300 A.D.), chosen because that is the century in which, if the company had maintained a regular publishing schedule, DC Comics would first publish an issue numbered one million (specifically, Action Comics, their longest running title). The mini-series was written by Grant Morrison and drawn by Val Semeiks.
The core of the event was a four-issue mini-series, in which the 20th-century Justice League of America and the 853rd-century Justice Legion Alpha co-operate to defeat a plot by the supervillain Vandal Savage (who, being practically immortal, exists in both centuries as well as all the ones in between) and future Superman nemesis Solaris, the Living Sun. Thirty-four other series then being published by DC also put out a single issue numbered #1,000,000, which either showed its characters' involvement in the central plot or gave a glimpse of what its characters' descendants/successors would be doing in the 853rd century. Hitman #1,000,000 was essentially a parody of the entire storyline. A trade paperback collection was subsequently published, consisting of the four-issue mini-series, and tie-in issues necessary to follow the main plot. The series was then followed by a one-shot titled DC One Million 80-Page Giant #1,000,000 (1999), which was a collection of further adventures in the life of the future heroes.
Je crée un topic sur cet event exceptionnel que je viens de boucler avec l'ensemble de ces tie-ins. Je fais un compte-rend qui me servira aussi à synthétiser mes impressions
Concernant la série principale et ses tie-ins principaux (ceux qui nourrissent l'intrigue de base), j'ai vraiment adoré. J'ai trouvé l'event particulièrement optimiste, malgré l'ampleur de la menace les héros ne se départent jamais d'une confiance absolue en leur triomphe final, confirmé d'une certaine manière par l'existence de la Justice Legion A.
Ca regorge tellement d'idées fabuleuses, que les énumérer toutes serait casse-gueule, il y a l'idée de placer un event au millionième mois de publications d'Action Comics (un rêve brisé par les New 52 :'( ). S'imaginer un futur aussi lointain et le rendre crédible du point de vue technologique devait être particulièrement ardu, je trouve que Morrison s'en sort plutôt bien avec la création des espaces-tesseracts et de ce 'headnet', un réseau d'informations auquel chaque esprit est naturellement connecté - il crée en fait un concept qu'on se représente avec peine, qu'on comprend en fait par analogie avec internet, et c'est probablement le même sentiment qu'auraient eu des individus des années '50 si on avait tenté de leur expliquer ce qu'est internet.
Le monde de One Million m'a vraiment séduit, l'idée d'attribuer une planète à chaque membre de la Justice Legion A est d'une simplicité bluffante, on se dit après coup que ça tombe sous le sens (Mercure - Flash, Venus - Wonder Woman, Neptune - Aquaman, etc.) Faire du Superman d'origine un ermite dans le Soleil s'accorde éminemment avec le côté lumineux du personnage, et inversement placer Batman tout seul sur une planète prison à l'autre bout du système colle assez bien. Le 'Toy' Wonder du 853e siècle m'a aussi beaucoup touché, rappelant la nécessité d'un Robin auprès de Batman. Grant Morrison tire sa jovialité du caractère d'un Bruce Wayne avant la tragédie qui emportera ses parents, et j'évoquais dans ma review de Batman - Gothic que je suis attaché à cette idée d'une enfance parfaite avant le drame, Grant Morrison désavoue ici d'une certaine manière l'histoire du pensionnant horrible qu'il avait ajoutée au passif de Bruce Wayne, et ça me rassure!
Du côté des personnages qui ont traversé les époques, bon, le plus mémorable reste le Superman d'origine, son retour dans le DC One Million #4 m'a ému comme peu de comics de super-héros l'ont fait, mais j'ai adoré le sort réservé à Martian Manhunter, d'ailleurs, est-ce que quelqu'un sait si l'idée
Quant au plot de base, j'y vois pour seules faiblesses ces éternels non-dits qu'on retrouve dans beaucoup de comics de Morrison. Par exemple on ne voit pas la neutralisation de trois des quatre Rocket Reds lancés sur la planète. Grant Morrison ne s'attarde pour moi pas assez sur la résolution finale de l'intrigue, notamment
Mais ça n'entache pas le plaisir, j'ai trouvé fabuleux l'idée de devoir
Je ne recommande pas forcément de lire l'event dans l'ordre proposé par l'omnibus. Celui-ci retarde par exemple la progression de l'intrigue en ne plaçant pas les tie-ins qui en sont déconnectés après celles-ci. Ca développe des sous-intrigues rapidement refermées qui détournent l'attention du propos principal (comme les deux numéros de Legionnaires et Legion of the Super-Heroes, que j'ai trouvés plutôt dispensables). Même les tie-ins qui développent le sort de la JLA dans le 853e siècle sont dispensables dans une certaine mesure puisqu'ils brodent des mini-intrigues amenant au final deux informations : le 853e siècle les prend pour des contrefaçons, ils se réunissent sur Jupiter. Le reste est du superflu, amusant, mais superflu.
Concernant les ties-in déconnectés, je retiens le numéro de Chase, qui va probablement m'amener à acheter le tpb récoltant ce qui a été fait dessus durant les années nonante ; le numéro de Lobo, qui se penche sur le paradoxe d'une personnage comme Lobo situé dans un monde en paix perpétuelle. D'autres sont davantage dans le second degré, comme le Supergirl, correct, ou le Azrael, qui lui m'a bien fait rire. Dans le même ton, un peu déçu par le Hitman #1'000'000 que j'aurais aimés voir davantage intégré à l'event principal et moins dans la déconne, j'ai eu le sentiment que Garth Ennis ne jouait le jeu du One Million qu'à contre-coeur et qu'il tenait à le faire sentir. M'ont moins intéressé les tie-ins de Green Arrow, Creeper, ou les deux liés à la Legion, qui à mon avis se fatiguent à développer une nouvelle sous-intrigue vaine, pas totalement ratée, mais je l'ai lue avec une soif de voir avancer la trame principale, ce qui m'a empêché d'y accorder beaucoup de crédit. Le tie-in de Booster Gold, rajouté à posteriori, m'a aussi paru superflu, d'abord Geoff Johns se trompe puisqu'il débute son numéro en disant "The Year is One Million" alors que non, c'est le mois qui est au million, on se trouve en réalité au 853e siècle, et du reste, le numéro s'intègre davantage à l'ongoing de Booster Gold et aux états d'âme du personnage qu'à l'event de Morrison, dommage car ce voyageur temporel aurait trouvé une manière d'y briller
Je m'arrête ici pour ne pas trop m'étaler, mais dans l'ensemble absolument conquis par cet event, que je recommande avec ferveur ! (désolé pour les fautes d'orthographe je n'ai pas eu le temps de me relire)