[Urban Indies] Black Hammer

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Biggy
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[Urban Indies] Black Hammer

Message par Biggy »

Tome 1 dévoré !

Je dois bien avouer, en me lançant dans la lecture de ce premier tome de Black Hammer, que j’ai peu de certitudes. J’adore Jeff Lemire, hormis la daube qu’il a pondu sur la licence X-Men, dans la droite lignée de son prédécesseur (Brian M. Bendis), que la couverture et le pitch donnent envie, et que les critiques sont là ! Mais après, pour ce qui est du contenu, je plonge dans l’inconnu !

Arrachés à leur univers de super-héros par une crise multidimensionnelle, les champions oubliés de Spiral City vivent désormais telle une famille dysfonctionnelle, prisonniers du quotidien paisible d’une petite bourgade américaine.
(Contient les épisodes #1 à 6)

Il faut bien le dire, en commençant Black Hammer, on ne comprend pas tout de suite de quoi il en retourne. On tombe, comme cela sur le vieil Abraham Slam. Un vieil homme à la carrure imposante, semblant bourru sur les bords mais emblant profiter, enfin, après de longues années, de sa vie.

Mais en découvrant sa famille, on réalise qu’il est bien le seul à avoir ce ressenti… Après Abraham, nous faisons, rapidement, la connaissance des autres membres, plus que loufoques, de drôle de « famille » ! L’autre personnage « principal » du titre, aux premiers abords, est une jeune fille, Gail. Une jeune fille insolente, désabusée par sa situation, qui répond, parle mal, injurie et fume comme un pompier. Mais tous ces côtés négatifs cachent un terrible mal-être.

Grâce à cette petite fille, nous comprenons qu’elle, Abraham, l’extraterrestre Barbalien, le robot Walky, le complètement barge colonel Weird et l’inquiétante et terrifiante Dragonfly, ne sont pas une vraie famille ! Surtout, ils ne sont pas de cette petite ville typée et typique. Suite à d’énigmatiques événements, ils ont été transportés de Spiral City à ici ! Sans la moindre possibilité de retour ! Depuis dix ans, ceux qui étaient de véritables super-héros à Spyral City, se retrouvent à vivre comme le commun des mortels dans cette petite bourgade. Tout en prenant garde de ne rien révéler de leurs capacités.

Si pour certains, comme Slam ou Barbalien, cela semble un plaisir, pour d’autres, comme Dragonfly ou Walky, cela s’avère impossible. Reste le cas de la jeune Gail ! A Spyral City, il lui suffisait de prononcer un mot pour se transformer en femme forte et puissante. Elle se retrouve maintenant bloquée dans le corps d’une gamine, mais en conservant tout son savoir, ses habitudes, ses désirs d’adulte ! On comprend que la situation n’est pas simple pour elle.

Les anciens super-héros sont donc confrontés à des problèmes plus terre-à-terre, mais tout aussi compliqués et difficiles à surmonter. Certains découvrent l’amour, mais également la jalousie, d’autres doivent composer avec des envies, d’autres perdent complètement la tête, certains rêvent de rentrer chez eux, et enfin, les derniers, semblent comploter à l’encontre de leurs camarades !

Ces personnages, rappelant des personnages bien connus de l’univers DC (difficile de ne pas voir Shazam ou Mary Marvel en Gail, Martian Manhunter en Barbalien, un mix de Batman et Superman en Slam…) il est amusant, intéressant, de les voir « affronter », se retrouver face à des situations que vous comme moi, pourrions traverser. On se retrouve avec un récit qui laisse le côté super-héroïque de côté, en arrière, dans le passé, pour se concentrer pour ce qui fait d’eux, de simples hommes et femmes. Difficile des se retrouver à vivre une vie normale, lorsqu’on a été habité au merveilleux, au fantastique et à l’incroyable ! Difficile de devoir affronter un ex-mari jaloux, alors qu’on a l’habitude d’affronter des robots géants, des menaces extraterrestres et autres tueurs sanguinaires !

C’est donc sous un angle inédit, mais néanmoins passionnant, que Jeff Lemire nous propose l’intrigue de son récit ! Il est amusant de voir Slam être capable d’abattre un monstre semblant tout droit sorti des films de kaijus japonais, et semblant incapable de répondre face à une femme qui prend les devants. Ou une jeune fille capable d’abattre des créatures de l’espace et qui pleure comme un bébé sa gloire passée et perdue.

Ce travail de Lemire rend ses personnages humains, faillibles et surtout terriblement touchants. L’intrigue, enfin les intrigues sont passionnantes, et l’on comprend qu’un certain membre de cette « famille » cache son jeu, mais ce sont vraiment les personnages qui nous marquent, nous frappent, nous passionnent. Nous avons le droit, vraiment, à des personnages qui marquent, puissants émotionnellement parlant.

Graphiquement, je ne connaissais pas Dean Ormston. J’ai découvert un artiste assez incroyable, pas exempts de cases foirées ou de personnages bancals, mais un artiste au style intéressant, permettant une bonne immersion dans l’histoire et qui surtout nous propose des personnages qui marquent tout de suite la mémoire. Un excellent travail de recherche et de design (choses que l’on peut découvrir dans les très nombreuses pages de bonus).

Bref, ce premier tome de Black Hammer fut une excellente lecture. Jeff Lemire nous propose une intrigue sur des personnages fantastiques, une approche passionnante sur des super-héros qui ont bien du mal à retourner à une vie plus anonyme, sans super-vilains à tabasser, ne devant se confronter qu’à des choses simples et banales de la vie de monsieur tout le monde. Juste captivant !
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Seb
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Re: [Urban Indies] Black Hammer

Message par Seb »

Belle revue, je l'ai adoré aussi !!
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Biggy
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Re: [Urban Indies] Black Hammer

Message par Biggy »

Merci ^^
MoiToutSimplement
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Re: [Urban Indies] Black Hammer

Message par MoiToutSimplement »

Je commence à peine les comics; je peux acheter Black Hammer ?
ian0delond
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Re: [Urban Indies] Black Hammer

Message par ian0delond »

oui
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Sasahara
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Re: [Urban Indies] Black Hammer

Message par Sasahara »

Lu le tome 1:

Image

Très bonne présentation des personnages par Lemire, de leur situation "bloquée" actuelle, avec flash-backs sur leur vie passée de héros... mais album très frustrant du coup: la vraie histoire n'a toujours pas commencé au bout des 6 épisodes ! (l'épaisseur du livre tient surtout aux bonus)

On espère qu'une nouvelle venue arrivant dans la ferme, ou un conflit de voisinage déclenche enfin quelque chose, une évolution qui fasse que nos héros à la retraite reprennent enfin du service, mais ce n'est pas encore pour cette fois. Peut-être dans le tome 2 ? Pas encore lu en tous cas, et pas assez motivé pour l'acheter, puisque j'ai trouvé le tome 1 en bibliothèque. A suivre...
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Biggy
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Re: [Urban Indies] Black Hammer

Message par Biggy »

Tome 2 lu.

Le premier tome de Black Hammer avait été une très, très belle surprise. Je ne savais absolument pas à quoi m’attendre, et franchement, ce fut l’une de mes plus chouettes lectures de l’année. Jeff Lemire nous propose de suivre un combat inédit pour des super-héros, celui contre le quotidien ! Et cet adversaire, pour quasiment tous, semble bien plus compliqué à affronter qu’un super-vilain à supers pouvoirs. Et, comme on a pu le voir à la fin du premier tome, les choses ne sont, sans doute, pas prêtes de s’arranger…

Les années passent et, pour la plupart des anciens héros de Spiral City, l’isolement et la vie en comité restreint sont de plus en plus difficiles à supporter. Si Abe essaie tant bien que mal de se bâtir un semblant d’équilibre familial et sentimental, Gail, Barbalien ou encore le colonel Weird restent désespérément attachés à leurs vies passées. Et si l’irruption surprise de Lucy Weber, la fille du célèbre Black Hammer, dans leur dimension, leur offrait bientôt une porte de sortie… ?
(Contient les épisodes #7 à 12)

Pour on ne sait quelle raison, les plus grands héros de Spyral City se retrouve bloqués dans une sorte de dimension parallèle, cloîtrés dans une petite ferme en périphérie d’une petit village typique de la campagne profonde américaine. Si cette nouvelle vie semble parfaitement convenir à Abe, qui y voit l’occasion de repartir sur une nouvelle vie, au calme, avec la femme qu’il aime à ses côtés, ce n’est pas forcément le cas pour ses compagnons.

Il faut dire que la pauvre Gail se retrouve bloquée dans le corps d’une jeune enfant, Barbalien est dans l’impossibilité de s’épanouir de par son homosexualité impossible à vivre dans ce genre de petites villes typiques, colonel Weird semble de plus en plus déphasé suite à ce qui leur est arrivé, et Madame Dragonfly cache bien son jeu ! C’est ce que l’on découvre lorsqu’elle efface la mémoire de la pauvre Lucy Weber, alors qu’elle vient d’arriver dans cette dimension !

Alors qu’avec le premier tome, on plongeait en plein cœur d’une certaine monotonie, un certain « train-train » quotidien, ne convenant qu’à Slam, le second tome va voir les événements basculer ! Dans la directe continuité du cliff final du premier tome en fait. Où nous assistions à la réussite et la chute de Lucy Weber !

Réussite, puisque la jeune femme, après des années de recherches, de lutte, d’acharnement est enfin parvenue à retrouver l’endroit où a disparu son père, Black Hammer ! La chute puisque non seulement elle voit sa mémoire, la plus récente, dès son arrivée, mais elle découvre que le seul super-héros de Spyral City à être mort dans cette nouvelle réalité, c’est son père !

Lucy n’a donc aucun souvenir de comment elle est arrivée ici ! Slam et les autres, surtout les autres sont déçus de découvrir qu’il existe un moyen de voyager entre ces deux dimensions, mais qu’ils n’auront aucun moyen, pour le moment, de découvrir comment pouvoir rentrer.

Pour les lecteurs, du moins pour moi, je me fiche un peu que nos personnages restent ici ou rentrent chez eux. Non, le plus important c’est tout ce que l’arrivée de Lucy déclenche dans la vie de nos personnages ! Pourquoi Madame Dragonfly a-t-elle effacé la mémoire de Lucy ? Qu’est ce qui se cache sous cet acte surprenant ? Et puis la mystérieuse femme n’est pas la seule à nous surprendre, puisque colonel Weird va également commettre l’impensable vis-à-vis de Talky-Walky… !

Plus le tome avance, plus on est happé, et plus on réalise que ces actes surprenants, voir odieux, ne sont peut-être pas totalement anodin, peut-être pas complètement aussi terribles qu’ils ne peuvent paraître au premier abord !

Mais l’arrivée soudaine de Lucy, provoque aussi différentes réactions chez nos personnages. Pour Gail, c’est la goutte de trop. Savoir qu’elle pourrait rentrer, mais que cela lui reste impossible, n’est plus vivable !
Barbalien, lui, se dit qu’il doit arrêter de se cacher, de taire ses sentiments. Il se décide donc à les dévoiler… Mais est-il sûr que les choses sont totalement réciproques ?

De son côté Talky-Walky, se remet d’arrache-pied à chercher une solution pour rentrer, alors que Slam, le pauvre, va voir sa belle petite vie voler en éclats suite à un nouvel événement, d’une rare violence, cette fois-ci de Madame Dragonfly… !

L’arrivée de Lucy bouleverse la vie monotone de nos personnages ! Tout vole en éclat, les événements s’emballent, et en plus, Lucy découvre que la vie, dans cette petite ville ne semble pas du tout naturelle !… Cette arrivée est donc une véritable bénédiction. Le premier tome de Black Hammer était une petite pépite, avec un formidable travail de fond sur les « dépressions » pouvant s’abattre sur les super-héros lorsqu’ils se retrouvent à la retraite. Ce second tome rajoute, en plus, dans la continuité de cela, une intrigue palpitante et d’énormes rebondissements sur certains personnages.

Comme pour le premier tome, Jeff Lemire, agrémente ses chapitres de nombreux flash-back, nous permettant de découvrir la mort de Black Hammer, mais aussi sa « création », de plonger dans le passés de tous nos personnages, comme le lien qui unit Talky-Walky à Weird, rendant l’acte de ce dernier encore plus surprenant et tragique ! Mais aussi, et surtout, un début d’explication sur la disparition des super-héros de Spiral City, sans pour autant nous dire où ils se trouvent actuellement.

Graphiquement, Dean Ormston, c’est vraiment une superbe découverte ! Le style n’est pas parfait, mais c’est artistiquement exceptionnel ! Quel travail, quel souci du détail, quel richesse dans les design ! C’est vraiment un travail de dingue qui nous est offert, et c’est toujours un grand moment de tomber sur de tels dessins.

Bref, ce second tome est peut-être encore meilleur que le premier. L’intrigue est véritablement lancée avec l’arrivée de Lucy. La vie de nos personnages est en passe de changer complètement, une nouvelle fois ! Que se cache-t-il derrière tous ces événements ?!
MoiToutSimplement
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Re: [Urban Indies] Black Hammer

Message par MoiToutSimplement »

Enfin des gens qui ont decouvert cette pépite ! Achetez vous aussi les deux tomes de "Black Hammer présente..." aussi le deuxieme m'a presque fait chialer ;)
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Resendes
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Re: [Urban Indies] Black Hammer

Message par Resendes »

Image
Je n'ai jamais lu de comics Black Hammer et avant de lire l'édito de Skulldigger je ne savais pas du tout que c'était dans le même univers donc c'était un pur hasard.
L'histoire raconte comment Skulldigger n'intervient pas assez vite pour sauver le meurtre des parents d'un garçon (clairement calqué sur Bruce) et comment le jeune va vouloir combattre le crime et ainsi s'enfuir d'un orphelinat pour rejoindre son sauveur qui est une véritable brute qui tue pour la justice.

Nous avons à côté de ça Renée Montoya (SI c'est elle !) qui vas tenter de retrouver le jeune garçon afin de lui donner une vie meilleure pendant qu'un ancien ennemi (Joker X Lucifer) va tenter de mettre le garçon sous sa coupe. Bref un récit qui fait beaucoup de références aux comics et notamment à Batman et ça marche plutôt bien je trouve, d'autant plus que c'est assez bien écrit, que ça mélange désespoir et espoir et que c'est bien rythmé et visuellement même si c'est minimaliste ça colle assez bien à l'ambiance.
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