[Glénat Comics] Bitch Planet

Marvel, IDW, Image, Valiant et tous les autres sont réunis ici.
Répondre
Avatar du membre
Loufok
Super Elite
Messages : 3737
Enregistré le : 28 sept. 2013 11:54

[Glénat Comics] Bitch Planet

Message par Loufok »

Bitch Planet

Image
Seule une vraie femme peut survivre à... Bitch Planet !
Le futur. Le monde est gouverné par le diktat des hommes. Les femmes qui ne se plient pas aveuglément à leur volonté doivent être « rééduquées ». À l’issue d’un discours évangélisateur psalmodié en boucle dans leur sommeil, elles sont expédiées dans l’établissement auxiliaire de conformité, une prison pour femmes en orbite au-dessus de la Terre. Ces rebelles qui rejettent les règles masculines vont ainsi découvrir les joies de la vie carcérale dans cette boîte de métal que l’on appelle « Bitch Planet. »


Sur les conseils d'une amie je me suis procurée ce comics hier et je l'ai dévoré en quelques heures. :lol:
Je suis pas hyper douée pour les review/critiques, aussi je vous conseille plutôt de lire celle du lien ci-dessus.
Cette BD est un petit bijou, un vrai coup de coeur pour moi.
Et les pages de publicités sont à mourir de rire.
Et avant que quelqu'un demande, je vous rassure, c'est aussi une histoire pour les garçons. ^^
Avatar du membre
darthfry
Super Débutant
Messages : 70
Enregistré le : 07 avr. 2013 23:00

Re: [Glénat Comics] Bitch Planet

Message par darthfry »

Je confirme, je suis un home et j'ai beaucoup aimé ! Certains passages comme celui de la femme emmené à tort confine à l'humour noir, c'est vraiment génial et intelligent !
Avatar du membre
Biggy
Super Boss
Messages : 2300
Enregistré le : 29 déc. 2012 09:19
Contact :

Re: [Glénat Comics] Bitch Planet

Message par Biggy »

Tome 1 lu.

J’avoue, lorsque Bitch Planet a été annoncé et mis en avant par Glénat Comics, avoir été peu inspiré, et surtout peu tenté pour me lancer dans l’aventure. La peur de ne pas être le public cible, peu d’attrait avec les dessins de Valentine de Landro et une couverture qui n’a pas attiré mon œil. Et puis Kelly Sue DeConnick, j’ai beaucoup de mal. Mais les bons retours, le thème fort apparemment bien traité et les conseils d’Elsa Charretier (The Infinite Loop) m’ont poussé a laissé, une fois de plus, ma curiosité prendre le pas sur mes aprioris.

Tu es non-conforme ? Tu ne rentres dans aucune case ?
Tu es trop grosse, trop maigre, trop effrontée, trop prude, trop timide, trop sexy, trop croyante, trop noire, ou pas assez, pas assez blonde, ou encore trop ce-qu’ils-ont-décidé-de-te-reprocher-aujourd’hui ?
Tu pourrais bien finir sur… Bitch Planet !
(Contient les épisodes #1 à 5)

Première surprise, on se trouve dans un récit certes social et un brin politique, mais aussi de science-fiction. Bitch Planet est une vraie planète, loin de la Terre, perdue dans l’espace.
Et Bitch Planet est une prison, ultra violente et ultra dure, pour femme. Une femme trop grosse ? En prison, sur Bitch Planet ! Une femme qui ne prend pas soin d’elle ? En prison, sur Bitch Planet ! Une femme ne supportant pas l’adultère de son mari et le fait savoir ? En prison, sur Bitch Planet ! Une femme qui trompe son mari ? En prison, sur Bitch Planet ! Autant dire que les femmes ont perdu beaucoup des droits, qu’elles ont tant de mal à acquérir. Dans Bitch Planet, Kelly Sue DeConnick ramène la femme à l’image la plus navrante qu’on puisse avoir d’elle, une potiche se devant d’être belle et docile à son mari. Autant dire, l’âge de pierre dans l’échelle sociale !

Pour toutes les femmes qui ne rentrent pas dans les cases, dans les standards d’attente des hommes, c’est direction la prison ! Et autant le dire de suite, il n’y a pas de retour possible ! Quand on voit qu’un homme adultère, contre petite enveloppe, peut demander à ce que sa femme soit égorgée pour vivre tranquillement avec sa maîtresse, cela fait froid dans le dos ! Les critères sont simples, belles, serviables, soumises et qui la ferme ! Kelly Sue DeConnick va très loin dans le bâchage des femmes, elles prennent très cher, au point d’être mal à l’aise à certains moments. Certaines femmes s’injectant des parasites gastro-intestinaux pour rester maigre !! Cette époque se résume simplement, homme égal dieu tout puissant, femme égale soumise totale !

Mais ce n’est pas le pire, certaines femmes semblent en effet se faire à ces règles, à cette vie, du moins en ont fait leur deuil. Mais sur Bitch Planet, les choses sont encore pire. Les femmes sont humiliées, tabassées, rabaissées, conditionnées et considérées comme de la mer… Des douches communes, complètement nues, sous les regards libidineux de gardes qui en profitent. C’est bien simple, on dirait des animaux en batterie.

Au milieu, parmi toutes ces femmes se trouve Kamau Kogo. Une ancienne sportive, afro-américaine, qui refuse de s’écraser face à cette tyrannie injuste et dérangeante. Cela tombe bien, son incarcération coïncide avec l’idée de faire participer une équipe de prisonnières au Mégaton l’événement sportif mondial de cette époque ! Un sport extrêmement violent, où tous les coups sont permis et où les équipes en se limitent pas en nombre de coéquipiers mais au poids total.
Mais cette entrée dans la compétition, n’est-elle pas un prétexte supplémentaire pour taper de la femme ?

Graphiquement, je ne suis pas fan du tout de Valentine de Landro. Un style brouillon, fouillis, mais qui néanmoins permet d’atténuer, un peu, la violence du récit de Kelly Sue DeConnick. Un style plus réaliste aurait été bien trop dérangeant.

Bref, à ma grande surprise, j’ai été happé par l’histoire. C’est très violent, très dur, le traitement des femmes est malsain, gênant mais le pire dans tout cela, c’est qu’on a l’impression, malheureusement, que Kelly Sue DeConnick ne fait que grossir un point honteux de notre société, avec la vision et le traitement de la femme à notre époque, encore. Dans ce premier tome, c’est ce constat général qui prédomine et accapare toute l’attention. Il n’y a qu’à voir le personnage principal, Kamau Kogo, charismatique mais dont on ne sait rien. Il n’y a que Penny qui réussit, pour le moment à nous marquer.
Avatar du membre
Sasahara
Super Boss
Messages : 2751
Enregistré le : 23 oct. 2013 07:26

Re: [Glénat Comics] Bitch Planet

Message par Sasahara »

Finalement acheté et lu !

(ironie du sort deux jours après j'apprends que ma médiathèque locale vient de l'acheter aussi ! Comment le prévoir,ils n'achètent jamais de comics ? Sans doute le côté féministe du truc qui leur a plu...)

Bref, je suis assez séduit par ce monde bizarre, cette prison, ce jeu de télé-réalité à la "Rollerball", mais il faut bien dire que aucun personnage ne suscite la sympathie du lecteur (pour l'instant) malgré les flash-backs pour mieux les connaitre, les situations sont tellement extrêmes... Mais la suite est prometteuse, à suivre donc !
Avatar du membre
Loufok
Super Elite
Messages : 3737
Enregistré le : 28 sept. 2013 11:54

Re: [Glénat Comics] Bitch Planet

Message par Loufok »

Biggy a écrit :C’est très violent, très dur, le traitement des femmes est malsain, gênant mais le pire dans tout cela, c’est qu’on a l’impression, malheureusement, que Kelly Sue DeConnick ne fait que grossir un point honteux de notre société, avec la vision et le traitement de la femme à notre époque, encore.
Totalement d'accord avec toi sur tous les points que tu soulève. Et en particulier sur celui que je quote.
Oui, les femmes ont plus de droits qu'avant, on a clairement évolué sur la question, toussa, mais les mauvaises habitudes ont la vie dure et franchement, je me suis reconnue dans certains "défauts" dont on accuse certaines femmes. ^^
Avatar du membre
knarff
Super Remarqué
Messages : 1204
Enregistré le : 08 juil. 2015 15:04
Localisation : La Réunion

Re: [Glénat Comics] Bitch Planet

Message par knarff »

Je fais un mémoire sur l'inégalité fille-garçon en milieu scolaire, ça risque de bien me plaire ^^
Avatar du membre
Resendes
Super Légende
Messages : 10488
Enregistré le : 04 mars 2014 00:42

Re: [Glénat Comics] Bitch Planet

Message par Resendes »

Bitch Planet Tome 1 & 2
Image
Il n'y aura probablement jamais la suite édité en France mais j'ai quand même voulu découvrir la série au vu du pitch, des retours d'ici et mon envie de changer avec les indépendants. Visuellement ça passe même si ce n'est pas incroyable, je trouve que ça sert plutôt bien la série. Reste que le début fut assez compliqué pour moi, j'avais du mal a adhérer puis finalement une fois l'idée du Rollerball et de la constitution des épiques et donc le liens entre les divers protagonistes effectués, la lecture est bien plus intéressante surtout jusqu'au cliffhanger.

Reste que ce n'est pas l’héroïne principale qui est la plus intéréssante et la moitié du second tome c'est assez le bordel et on en perd en intérêt. C'est tout de même une lecture sympathique, originale et j'aime beaucoup les "publicités parodiques" dans ces comics !
Répondre