Ah mais je ne dis pas qu'ils étaient absolument pareils ou qu'il n'y avait rien d'autre à approfondir, juste qu'il ne me semblait pas illégitime de partir dans cette direction afin de les distinguer davantage.cosmos a écrit :Il y a quand même des petits trucs qui le distinguent :
Après, des auteurs comme Bendis ou Mark Waid sont sans doute beaucoup mieux armés que Miller pour explorer les relations humaines ou la subtilité d'une psychologie, ce dernier a d'autres qualités.
- Foggy Nelson. Il y a assez peu de super-héros qui font partie d'un duo indissociable. La plupart ont un love interest, un sidekick, mais c'est très rare qu'on ait ce personnage techniquement secondaire mais que le héros respecte et réciproquement, et qui est toujours là. En fait, après un tour d'horizon rapide, je n'en vois pas d'autre à part Alfred pour Batman. Là on a une amitié/association professionnelle qui représente a priori une relation plus pérenne qu'une histoire d'amour qui est souvent condamnée à se finir à un moment (et Matt Murdock aura quand même pas mal collectionné les femmes tout au long de son histoire).
- Son métier d'avocat et son occupation de justicier. La plupart des héros n'ont pas un métier qui entre directement en conflit avec leur activité super-héroïque, alors qu'avec Matt Murdock il y a quand même quelque chose d'extrêmement tendancieux dans le fait de défendre la loi le jour... et de faire régner la sienne la nuit. Jennifer Walters/She-Hulk est également avocate, mais c'est plus une héroïne qu'une justicière, une figure positive qui ne porte pas de masque. Bref, psychologiquement c'est intéressant d'étudier comment le héros s’accommode de ce paradoxe, et les répercussions qu'il pourrait y avoir si son identité secrète était révélée au grand jour.
Maintenant, pour ce qui est de Foggy Nelson, c'est sans doute vrai aujourd'hui mais jusqu'aux années 80, il était quand même un exemple type du sidekick bedonnant et rigolo, à la Etta Candy, Uncle Marvel, Woozy Winks, le Alfred du Golden Age etc...