Heureusement, quelques chapitres permettent de respirer un peu, mais je dois avouer que j’ai trouvé ça quelque peu déprimant.
- le premier récit de Ridley est franchement chouette et a le mérite d’être original. Il y a quelques points qui me semblent un peu Out of Character et une conclusion un peu brouillonne, mais globalement j’aime bien le propos et je trouve ça très intéressant d’avoir placé Superman dans une telle situation. Pas exempt de défauts donc, mais un récit solide !
Et qu’est-ce que c’est beau. Entre la dichotomie entre le passé communiste et le présent capitaliste, ou la colère et l’apaisement, c’est le seul titre où j’ai trouvé l’usage des couleurs rouge et bleu vraiment pertinent.
- Le second récit de Easton m’a littéralement mis à terre. C’est beau, très très beau, explorant un lieu commun qu’on ne connaît que trop bien, à savoir l’incapacité pour Superman de sauver tout le monde, et surtout de les sauver d’eux-mêmes. Reste que c’est merveilleusement bien traité et vraiment magnifique. Déprimant, mais magnifique.
Dommage ici que le jeu sur les couleurs n’ait pas été très poussé. On aurait pu imaginer voir les couleurs de Superman déteindre sur les personnages, puisque c’est de ça dont il est question, mais on reste sur une utilisation du bleu et du rouge plutôt aléatoire, à une page près.
- Le récit de Croig « m’inquiétais » un peu. Bon le terme est un peu fort, mais en voyant le titre, je m’attendais à une énième réécriture d’un récit qu’on a déjà lu mille fois. Malheureusement, ce n’est même pas ça et j’avoue que c’est le seul récit où j’ai sincèrement eu du mal à y croire. J’ai vraiment pas compris quel était l’intérêt et le propos du récit. Non pas que ce soit un impératif, ça peut rester humblement divertissant, mais je m’attendais à plus.
- Pour ce qui est du récit de Waters, j’ai beaucoup aimé, notamment le propos et le dilemme de Superman, mais je peux pas m’empêcher d’être frustré par la superficialité dudit dilemme. Alors certes, en si peu de pages, difficile de rentrer dans les détails mais, quand je pense à la conclusion, je me dis que c’était largement faisable de réaliser pleinement les ambitions de ce chapitre. Dommage, ça aurait pu être tellement meilleur !
- En voyant le nom de Bennett, j’étais déjà parti avec un a priori tellement négatif que je ne peux pas m’empêcher de m’en vouloir. Merci à DC et à Marguerite d’avoir conclu ce premier numéro avec un aussi beau chapitre, c’est frais, léger, sans prétention, mais tellement supermanesque ! Quel plaisir de refermer le numéro sur quelque chose de si lumineux.
Je ne regrette vraiment pas l’achat et j’espère que vous serez nombreux à lui laisser sa chance !