1956 : Les Etats-Unis d'Amérique perdent la guerre face à l'Allemagne nazie et est conquise par le puissant Reich Allemand.
1967 : Mort de Ray et de Phantom Lady, deux des Freedom Fighters, équipe de Super-héros américains se battant contre l'envahisseur nazi. Quelques jours après, les membres restants, Doll Man, Human Bomb, Black Condor et Jesse Owens (le célèbre sportif) sont arrêtés et vaincus avec l'ultime poche de résistance. Ils sont exécuté en place publique, la vidéo tourne en boucle sur les chaînes de télévision pendant 7 jours. Ce jour devient férié. Uncle Sam disparaît. C'est officiellement la fin des Etats-Unis.
2012 : Une nouvelle équipe des Freedom Fighters apparaît.
Pour ressentir l'horreur de la situation, tout le numéro ne se veut qu'une introduction aux nouveaux Freedom Fighters, non une Origin Story mais bien une introduction. Venditti nous offre la nuit où l'Amérique est morte, la nuit où les Freedom Fighters ont été défaits. Extrêmement bien racontés, Venditti nous peint une résistance idéalisée, mais aux USA. Une résistance qui lutte et qui s'effondre, et un Etat qui a mis fin à tout rêve de liberté. Venditti nous donne une envie de terrorisme. Car oui, c'est bien cela que sont les Freedom Fighters, des terroristes. Si l'ancien groupe avait une scène de type "résistance", celle que nous voyons ensuite, de la nouvelle génération est dans la situation inverse : attaque en plein jour, explosion d'un bâtiment culturel. Le but est le terrorisme, s'opposer à ce que l'on considère être le mal.
Freedom Fighters navigue entre les ambiances, on a du policier, de l'historique, un côté super-héroïque mais aussi et surtout du drame ... Même si ce que l'on retiendra le plus c'est l'aspect horrifique.
J'ai vu des centaines de planches de Eddy Barrows. Freedom Fighters #1 est son meilleur travail. L'artiste parvient enfin à sortir de son carcan habituel dans les expressions faciales, celles-ci étaient sa patte mais aussi sa limite. Là Barrows les plus belles planches de l'année grâce au travail de Ferreira à l'encrage et de Lucas à la colorisation. Je ne rigole pas : les planches de l'attaque des Plasstic Men virent carrément dans l'horreur haute-gamme. Si vous avez trouvé quelques comics beau chez DC ces derniers mois, oubliez tout, là on touche le sublime !
Freedom Fighters a maintenant un défi de taille : tenir la distance, 12 numéros entier avec ce niveau de qualité ferait de la mini-série la meilleure production de DC depuis pas mal d'année, pour ma part, on est sur une des plus belles claques de ces derniers mois, voir année tant l'élément de surprise est là !
