Deux ans et demi après ce message, j'ai enfin accompli une petite envie personnelle en achetant Flash #345, extrait du célèbre Trial of Flash.
Alors, un numéro sorti du lot, retiré de son contexte quelque part, ne permet pas, forcément, de connaître le véritable esprit de cet arc.
Le numéro est très plaisant bien que trop bref, malgré un contenu travaillé et soigné. D'une part, on a un visiteur du futur qui échappe à la police de son époque pour se téléporter en 1985. Peu de temps après, les archives de la police sont attaquées par un speeder, mais on ne sait pas qui. Derrière ces énigmes qui ne seront pas résolues dans ce numéro, nous poursuivons le procès de Flash avec un Barry Allen noble et vaillant comme on n'en fait plus !
Le fait de voir Wally témoigner et expliquer que la mort de Reverse-Flash n'était pas obligatoire et que Flash aurait pu faire autrement est très fort tant Barry reste noble, jugeant qu'il n'y a aucune trahison dans ce cas. Quelle différence avec Flash depuis le retour de Barry, il y a plus de 10 ans où chaque occasion est bonne pour se foutre sur la tronche. Ici, pas de dépression, pas de doute, mais un coeur vaillant, un optimisme à tout épreuve.
Barry est d'une hauteur incroyable.
A côté de cela, je dois avouer que pour moi, ce scénario basique : Trial of the Flash m'a toujours confirmé dans l'idée que Flash était resté dans le Silver Age plus longtemps que les autres. Le fait que Barry soit poursuivi pour le meurtre de son pire ennemi, un criminel meurtrier fou et d'une dangerosité à toute épreuve ne me choque pas, parce que c'est d'une absurdité rare, typique de ce que l'on peut trouver dans Flash dans les années 60. Certes, on est 20 ans plus tard, mais pour moi, on garde une forme de parfum du Silver Age pas cette absurdité totale.
C'est débile, oui, débile à souhait, et ça empêche de trop s'identifier aux personnages ou de trop s'attacher à l'enjeu scénaristique, mais pour autant, ça ne me révulse pas.$
Au passage, au cas où on pourrait l'oublier : c'est graphiquement somptueux !