Petite lecture de la matinée avec
Flash #20, sixième numéro du run de Messner-Loebs.
On est ici bien loin des grandes épopées héroïques de l'illustre successeur de Loebs, puisqu'on retrouve ici Wally et sa mère en grande difficulté financière après qu'ils aient perdu leurs quelques millions de dollars gagnés à la loterie. La situation avait l'air de s'être légèrement stabilisée quand tout à coup BIM ! Tous les habitants qui crèchent dans l'immeuble dans lequel notre rouquin avait trouvé refuge se font expulser. Va s'ensuivre une succession d'événements qui va conduire Wally à se retrouver à dormir dans la rue, l'amenant par la même occasion à se confronter à ses propres croyances sur les personnes sans-abri.
Et franchement, c'est dur. Déjà envers Wally, puisque chaque fois qu'on croit qu'il a assez pris, il lui retombe quelque chose sur le nez. Ensuite, c'est dur à cause de lui, notamment parce qu'il n'est, à ce stade, pas encore le personnage qu'il deviendra par la suite. Je pense notamment aux propos qu'il tient sur les SDF, qui peuvent être assez choquants. (Ce qui fait à mon sens bien ressortir le côté "Midwest conservative" que Bitto-kun évoquait sur la SB.)
Le problème, c'est que les événements sont parfois tellement forcés que ça devient difficile d'y croire, avec des facilités dans l'écriture assez évidentes. Je regrette aussi que l'auteur ne se soit pas plus attardé sur l'évolution des convictions de notre héros, puisqu'au sortir du numéro, on ne distingue pas de réel développement de sa pensée.
Le dénouement m'a lui aussi paru être complètement aux fraises, puisqu'en fait, si Wally devient SDF, c'est parce que... un alien voulait réaliser des expériences sur ses réactions en état de stress. Un peu dommage qu'il ait absolument fallu trouver un vilain pour l'histoire, qui aurait eu un propos bien plus efficace sans ça, à mon avis. Ceci dit, ça reste "compréhensible" au vu du contexte éditorial.
Maintenant, se replonger dans ces numéros précédant les runs des immenses auteurs qui ont œuvré sur la série, ça permet surtout de voir à quel point Wally a évolué en tant que personnage au fil des années. Et dans le monde des comics, y en a pas 36 des héros qui ont connu une telle progression.