Imaginary Friends (2017)

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mavhoc
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Imaginary Friends (2017)

Message par mavhoc »

Nouveau comics Vertigo écrit par Tim Seeley conclu en avril 2018, Imaginary Friends est comme souvent chez Vertigo un très bon comics malheureusement un peu oublié par une production DC qui oublie cette partie de son travail pour se concentrer sur une com' exagérée pour d'autres comics, peut être moins bons.

Melba Li est une jeune femme de 18 ans, enfermée depuis 6 ans pour avoir tenté d'assassiner Brinke Calle, sa meilleure amie, alors qu'elles n'avaient que 12 ans. Cameron Calle, le grand-frère de Brinke en est ressorti traumatisé. Mais voilà, Melba n'est pas réellement coupable et elle n'est pas réellement normale non plus. Elle a une amie spéciale, une amie imaginaire, un monstre à qui elle parle : Polly Peachpit. Une femme-araignée qui se nourrit de la peur des gens.
Virgil Crockett, un agent spécial du FBI vient recruter Melba pour une sombre affaire de disparition d'un enfant. En réalité, les amis imaginaires existent, ce sont les Imps. Des créatures fantastiques qui existent tant qu'on croit en eux. La majorité sont loin d'être des anges et sont au-delà du monde normal. Polly Peachpit par exemple aime Melba, mais se nourrissant de sa peur, elle fait tout pour l'effrayer. Les Imps sont de cet ordre, dans un rapport au bien et au mal différent de celui des humains, comme le rapport des enfants est différents de celui des adultes.
Mais ces monstres imaginaires n'existent que tant qu'on croit en eux, ainsi ils entretiennent une relation symbiotique avec leur créateur et tiennent à être cru, à être connu par d'autres personnes facilement réceptives, comme les enfants. A part les jeunes enfants et les créateurs, personne ne voient les Imps, pourtant ils peuvent agir sur le monde: tuer et détruire en priorité.

Virgil Crockett a donc besoin de Melba, parce qu'entant que liée à Polly, Melba peut voir les Imps. Or, l'agent Crockett est spécialisé dans ce domaine. Ils doivent retrouver un petit garçon disparu dans une petite ville. La spécificité de l'enfant est qu'il était particulièrement réceptif aux amis imaginaires au vu des dessins qu'il donnait à ses parents.

Tim Seeley propose une histoire en 6 chapitres, une enquête macabre dans un monde malaisant.

En soi, le comics est très bon, ce côté sombre est très plaisant et les personnages bien construits, subtiles et intéressants. On ne s'ennuie pas du tout dans cette lecture. On regrettera toutefois que tout soit contenu dans ces 6 chapitres. On a donc un sentiment d'urgence, de devoir parfois aller trop vite. Surtout que les 3 premiers numéros installent bien le contexte et le récit. Dans le même temps, le récit n'est qu'une seule et unique histoire, une seule enquête et donc nous avons aussi ce sentiment d'être restreint à une seule aventure.
Mais passé cela c'est du beau Seeley, avec des personnages touchants et une ambiance macabre.

J'ai regretté le dernier numéro, qui manque pour moi d'un twist réellement efficace et échoue à pleinement véhiculer la critique sociétale de Seeley : suite aux attentats du 11/09, les gens ont pris peur et ont réalisé des actes idiots, dangereux et cruels sous le coup de la peur, pour les calmer, ils ont préféré s'illusionner et oublier leurs propres erreurs pour vivre en paix. Si l'idée est intéressante puisque le propos est d'unir à la fois l'amour de son prochain, le rejet de l'ignorance mais aussi la connaissance de la peur et non pas l'illusion d'une sécurité fausse, le traitement de Seeley est par-dessus la jambe.

J'ai l'impression de beaucoup me plaindre, mais en réalité, Imaginary Friends est un très bon comics qui a quelques erreurs l'empêchant d'être excellent mais est, sans aucun doute, bien meilleur que la majorité des livraisons de DC cette année.
Vittorini a écrit : likes ce message
mavhoc a écrit : juste , peut être, mettre de l'eau dans ton vin ? :lol:
Ok là je me couche.
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