DC Oldies : du Golden au Bronze

Avatar du membre
Batman293
Super Héros
Messages : 9802
Enregistré le : 21 déc. 2014 09:58

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par Batman293 »

Au fait j'ai cité Vitto dans une chronique en des termes qui lui plairont :sleep
J'espère donner (un peu) plus de visibilité à ce topic :D
Mocassin a écrit : 01 déc. 2017 20:54 Si quelqu'un pouvait inventer un générateur à histoire du Silver Age, ce serait génial :sleep
+1 :sleep (commentaire utile :sleep)
Avatar du membre
DarkChap
Super Elite
Messages : 3696
Enregistré le : 03 juin 2013 14:33

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par DarkChap »

Mocassin a écrit : 01 déc. 2017 20:54 Si quelqu'un pouvait inventer un générateur à histoire du Silver Age, ce serait génial :sleep.
Il s'appelait Julius Schwartz en fait.
L 'un des aspects les plus fous du Silver Age DC, c'est que bien souvent, la couverture était imaginée avant l'histoire. L'éditeur imaginait une couverture folle qui garantirait l'achat par les lecteurs et le scénariste était chargé d'inventer une histoire autour de cette couverture.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le DCU est si rempli de gorilles, les éditeurs de l'époque ayant constaté une hausse des ventes à chaque fois qu'un gorille apparaissait sur la couverture.

J'ai déjà raconté l'anecdote mais c'est d'ailleurs la raison pour laquelle, pour rendre hommage à Schwartz, en 2004, DC a publié huit one-shots DC Presents (dont une montrant un gorille...ailé) inventant de nouvelles histoires à partir de couvertures classiques du Silver imaginées par Schwartz.
I am the Revelation! The Tiger-Force at the core of things! When you cry out in your dreams, it is Darkseid that you see!
Avatar du membre
Mocassin
Super Légende
Messages : 16592
Enregistré le : 06 août 2014 20:46
Localisation : Lille

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par Mocassin »

Mais il est cool ce concept ! Ils devraient faire ça plus souvent, ça serait un bon exercice pour les auteurs !
Avatar du membre
DarkChap
Super Elite
Messages : 3696
Enregistré le : 03 juin 2013 14:33

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par DarkChap »

Ce week-end, j'ai lu Batman #239, sorti en 1972. Le numéro inclut un récit neuf de Dennis O'Neil et Irv Novick, une réédition d'un récit du Golden Age, issu de Batman #15 et un back-up Robin.

Image

Le back-up est assez banal, et n'a rien à voir avec Noël, mais les deux premiers récits, du Golden et du Bronze sont de sympathiques histoires de Noël, servant habilement leur morale après diverses péripéties. Si on est familier des récits de Noël des comics de superhéros, ça n'a vraiment rien d'exceptionnel mais c'est tout à fait charmant !
I am the Revelation! The Tiger-Force at the core of things! When you cry out in your dreams, it is Darkseid that you see!
Avatar du membre
Cielo
Super Entrainé
Messages : 410
Enregistré le : 02 mai 2017 17:45

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par Cielo »

Pour ma part je vais vous parler de Detective Comics #475
Image
le Joker invente une nouvelle espèce de poisson à l'aide d'un tout nouveau poison, il va d'ailleurs essayer de le faire breveter. Bruce démasqué ?Histoire qui fait partie des inspirations de Nolan pour une partie de sa trilogie TDK si je me suis bien informé! Elle est vraiment cool et simple à lire et le Joker est toujours aussi dérangé!
Image
Avatar du membre
mavhoc
Super Héros
Messages : 6574
Enregistré le : 12 févr. 2013 15:53

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par mavhoc »

A la suite d'une réédition très généreuse de DC des premières aventures de Hawk and Dove, j'ai pu me replonger dans cette période que j'adore : les années 60. Et j'ai enfin pu lire la première apparition du duo, dans Showcase #75 de 1968.

Image

Don et Hank Hall sont deux jeunes frères que tout oppose. Alors que Don est contre la guerre et soutient la manifestation des étudiants pacifistes contre les interventions militaires américaines, son frère Hank est plus pragmatique et considère que sans l'action, jamais la paix n'arrivera. Les deux sont cependant souvent calmés par leur père, le juge Irwin Hall, considéré comme un modèle de justice. Ce-dernier leur explique qu'ils ont tous les deux tords car Don oublie que la force est nécessaire parfois et Hank parce qu'il ne sait pas argumenter.
Mais le juge, après avoir envoyé un parrain de la mafia en prison, va être attaqué par ses hommes de main. Survivant quand même, Hank et Don découvrent l'assassin et alors qu'ils semblent être enfermés, incapable de sauver leur père, une voix survient pour leur offrir des pouvoirs : en cas d'injustice, il suffira d'appeler "Hawk" et "Dove" et Hank et Don se transformeront en super-héros avec des capacités augmentées. Armées de ces nouveaux pouvoirs, ils parviennent à sauver le juge au terme d'une course poursuite où la vitesse de Dove est remarquable, et d'un combat où Hawk fait tout le boulot.
Mais deux problèmes demeurent. D'une part ils n'ont des pouvoirs que face à une injustice, sinon leurs pouvoirs et costumes disparaissent. D'autre part, leur père considèrent les deux héros comme faisant justice eux-mêmes et devant donc renoncer à cela. In fine, Don refuse de continuer à se battre, considérant que toute lutte est inutile tandis que son frère souligne tout le bien qu'ils pourraient faire.

Image

Hawk and Dove est un modèle de changement. Si on a tendance à présenter Hawk, au mieux comme un homme dominé par sa colère, devant lutter contre ses pulsions intérieures, et au pire comme un beauf d'extrême-droite particulièrement violent, et Dove comme étant la voix de la raison, préférant jouer de répulsion et du minimum de violence plutôt que de tenter de tuer ses adversaires, on ne doit pas oublier que pour Skeates, c'est l'exacte inverse.
En effet, Hawk and Dove est bien sûr la symbolique de l'opposition entre les "faucons" et les "colombes", les pro-interventions militaires et les contres.
Or, ici, on voit clairement que pour Skeates, les premiers ne peuvent souffrir que d'un manque de cohérence dans les propos là où les seconds sont des lâches, faibles, incapable de changer quoique ce soit.

Tout le récit est porté par ce message et on sent que cela ne restera pas tant le trait est exagéré. Hawk en effet n'est pas réellement débile, ni sur-violent, il considère simplement que face aux criminels, il faut se défendre quitte à se battre soi-même tandis que Dove considère qu'aller les battre est dangereux pour soi-même et qu'il vaut mieux appeler des professionnels.
Don n'apparaît pas ici comme la voix de la raison mais bien comme un lâche : il refuse de se battre par peur, il refuse d'être un héro parce que l'injustice ne doit pas être combattue directement. Si on pourrait avoir des visions positives de Dove dans le futur, ce n'est pas le cas ici.
Le juge même est présenté comme juste pour une unique raison : il n'hésite pas à donner les peines les plus lourdes. Le message est clair : la justice c'est la sévérité.
On voit d'ailleurs que dans les discours, c'est bien Don plus que Hank qui se contredit et est vaincu sur le plan rhétorique.

Graphiquement, c'est très beau selon mes critères d'époque, la faute à un Dikto que j'apprécie toujours. On ajoutera que même visuellement Don semble laid et chétif, son costume de Dove est ridicule et n'a pas la grandeur de celui de Hawk. Détail subtile : Hawk n'a pas de pupille, Don si, lui donnant un air constamment craintif.
Ce n'est pas non plus le meilleur Dikto mais c'est sympa.

En bref, pour un fan comme moi, c'est forcément une excellente lecture. Je la conseille quand même au sens où c'est extrêmement politisée et de manière très simpliste, forcément.


Image
Vittorini a écrit : likes ce message
mavhoc a écrit : juste , peut être, mettre de l'eau dans ton vin ? :lol:
Ok là je me couche.
Avatar du membre
Vittorini
Super Légende
Messages : 23708
Enregistré le : 03 févr. 2013 17:13
Localisation : Lille
Contact :

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par Vittorini »

Je reviens vers vous avec The Brave and the Bold #74, publié en 1967 !

Image

Rien que pour la lecture de l'introduction, avec Le monologue de "Brucie Boy", ça vaut le coup. Une caractérisation et des propos à des années lumières de ce qui se fait actuellement et forcément une tonalité très Batman ´66.

Au-delà de tout ça, c'est assez intéressant de plonger dans l'imaginaire de l'époque et les prédictions concernant la robotique, les androïdes, ce genre de choses. Très distrayant et on ne crache pas sur un team-up avec les Metal Men :D
The Zizi Too Fast Squad likes this message
Resendes a écrit : 22 oct. 2021 14:16 Jute 2 secondes
Resendes a écrit : 19 juil. 2023 15:05 Ah oui tu es chaud ! Je t'envie haha
Avatar du membre
crazy-el
Superman Addict
Messages : 8259
Enregistré le : 30 janv. 2013 18:54
Localisation : Montréal

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par crazy-el »

J'adore les histoires qui s'inscrivent à la construction du Mythe de Superman à travers les Âges. Superman no.165/1963 ''The sweetheart Clark Kent forgot!'' écrit par Jerry Siegel, dessin Al Plastino explique pourquoi la Série Superman girl's friend Lois Lane a été caractérisé de cette façon pour décrire Lois Lane dans la moitié de la Série. De même pour la caractérisation de Lois Lane post-crisis, du mariage jusqu'à la rupture de Clark/Superman/Lois. Grant Morrison a raison de dire qui n'a pas de définition définitive du Mythe.

Image
''Quelque soit l'homme que tu deviendras, tu changeras le monde'', Jonathan Kent dans Man of Steel(2013)

Image
Avatar du membre
DarkChap
Super Elite
Messages : 3696
Enregistré le : 03 juin 2013 14:33

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par DarkChap »

crazy-el a écrit : 25 juin 2018 20:58 J'adore les histoires qui s'inscrivent à la construction du Mythe de Superman à travers les Âges. Superman no.165/1963 ''The sweetheart Clark Kent forgot!'' écrit par Jerry Siegel, dessin Al Plastino explique pourquoi la Série Superman girl's friend Lois Lane a été caractérisé de cette façon pour décrire Lois Lane dans la moitié de la Série. De même pour la caractérisation de Lois Lane post-crisis, du mariage jusqu'à la rupture de Clark/Superman/Lois. Grant Morrison a raison de dire qui n'a pas de définition définitive du Mythe.

Image
Excellente histoire collecté dans l'indispensabke best of qu'est Superman in the Sixties, que je recommande une nouvelle fois !

Après, au contraire, j'y vois plutôt la preuve d'une certaine continuité. Le monologue de Clark indique ici que, contrairement à l'idée qu'on se fait beaucoup (et souvent à raison) du Superman du Silver Age, il n'était pas tout le temps caractérisé comme Superman avant tout, déguisé en Clark Kent, l'humain, mais que, par occasions, il se percevait aussi comme un humain qui voulait être aimé de Lois pour l'individu qu'il était et non parce qu'il était Superman.

En conséquence, ça n'est que quand Lois Lane commence à s'intéresser de plus près à Clark (ce qui est évidemment arrivé pleinement avec Crisis et Byrne mais avait déjà des précédents dans des arcs tels que "Who Took The Super Out Of Superman!" ou dans Superman II) que lui envisage une relation plus sérieuse avec elle.

Quant à Morrison, j'ai pas du tout l'impression qu'il pense qu'il n'y a rien de définitif au personnage. Au contraire, tout son objectif dans All Star, c'était d'identifier et de jouer avec le coeur du personnage :

When talking about “All Star Superman,” people often refer to it as the Silver Age Superman with Modern Age sensibilities. But if you look at the comic, there are so many different eras of Superman present in the issues. When you originally sat down to write it, what went through your head as you created the Superman we ended up seeing on the page?

It was really trying to get down, “What is the essential Superman?” There are really three different eras, and I read all of them, from the 1938 Superman, the scrappy socialist who can only leap an eighth of a mile, to the 1950s Superman, who is always in major peril but his problems were still human problems, whether losing his hair or getting fat or growing old. He was kind of the most normal of them all. Then, the superhuman Superman of the 70s, who is just a scorecard of a guy fighting bad guys and other superheroes.

I tried to think about, “In all through these versions, what stayed the same?” Because something always stayed same. Every writer who does Superman has to make it seem like this is the new definitive Superman. So, even if there has been a lot of different versions, for me it was about finding the core of it. I found that in some of those ’50s and 60s comics, what made them great was, just as I said, they were about real human emotions and real human stories, but played out in this huge scale of other planets and people from the future and relatives from other worlds and monsters and robots.

But really, it’s about walking the dog and going out with a girl and messing things up. I think that’s why maybe people think of “All Star Superman” as a bit more Silver Age in the sense of trying to do new, modern real human stories, but on the giant scale of Superman. That’s the most interesting thing, is the “man.” The best stories are just about this guy trying to make sense of stuff and the girl doesn’t like him as much as he wishes she would. The bad guy hates him, but he likes the bad guy. That real, small human emotional stuff works great when you blow it up to cosmic proportions.
I am the Revelation! The Tiger-Force at the core of things! When you cry out in your dreams, it is Darkseid that you see!
Avatar du membre
crazy-el
Superman Addict
Messages : 8259
Enregistré le : 30 janv. 2013 18:54
Localisation : Montréal

Re: DC Oldies : du Golden au Bronze

Message par crazy-el »

DarkChap a écrit : 25 juin 2018 21:42
crazy-el a écrit : 25 juin 2018 20:58 J'adore les histoires qui s'inscrivent à la construction du Mythe de Superman à travers les Âges. Superman no.165/1963 ''The sweetheart Clark Kent forgot!'' écrit par Jerry Siegel, dessin Al Plastino explique pourquoi la Série Superman girl's friend Lois Lane a été caractérisé de cette façon pour décrire Lois Lane dans la moitié de la Série. De même pour la caractérisation de Lois Lane post-crisis, du mariage jusqu'à la rupture de Clark/Superman/Lois. Grant Morrison a raison de dire qui n'a pas de définition définitive du Mythe.

Image
Excellente histoire collecté dans l'indispensabke best of qu'est Superman in the Sixties, que je recommande une nouvelle fois !

Après, au contraire, j'y vois plutôt la preuve d'une certaine continuité. Le monologue de Clark indique ici que, contrairement à l'idée qu'on se fait beaucoup (et souvent à raison) du Superman du Silver Age, il n'était pas tout le temps caractérisé comme Superman avant tout, déguisé en Clark Kent, l'humain, mais que, par occasions, il se percevait aussi comme un humain qui voulait être aimé de Lois pour l'individu qu'il était et non parce qu'il était Superman.

En conséquence, ça n'est que quand Lois Lane commence à s'intéresser de plus près à Clark (ce qui est évidemment arrivé pleinement avec Crisis et Byrne mais avait déjà des précédents dans des arcs tels que "Who Took The Super Out Of Superman!" ou dans Superman II) que lui envisage une relation plus sérieuse avec elle.

Quant à Morrison, j'ai pas du tout l'impression qu'il pense qu'il n'y a rien de définitif au personnage. Au contraire, tout son objectif dans All Star, c'était d'identifier et de jouer avec le coeur du personnage :

When talking about “All Star Superman,” people often refer to it as the Silver Age Superman with Modern Age sensibilities. But if you look at the comic, there are so many different eras of Superman present in the issues. When you originally sat down to write it, what went through your head as you created the Superman we ended up seeing on the page?

It was really trying to get down, “What is the essential Superman?” There are really three different eras, and I read all of them, from the 1938 Superman, the scrappy socialist who can only leap an eighth of a mile, to the 1950s Superman, who is always in major peril but his problems were still human problems, whether losing his hair or getting fat or growing old. He was kind of the most normal of them all. Then, the superhuman Superman of the 70s, who is just a scorecard of a guy fighting bad guys and other superheroes.

I tried to think about, “In all through these versions, what stayed the same?” Because something always stayed same. Every writer who does Superman has to make it seem like this is the new definitive Superman. So, even if there has been a lot of different versions, for me it was about finding the core of it. I found that in some of those ’50s and 60s comics, what made them great was, just as I said, they were about real human emotions and real human stories, but played out in this huge scale of other planets and people from the future and relatives from other worlds and monsters and robots.

But really, it’s about walking the dog and going out with a girl and messing things up. I think that’s why maybe people think of “All Star Superman” as a bit more Silver Age in the sense of trying to do new, modern real human stories, but on the giant scale of Superman. That’s the most interesting thing, is the “man.” The best stories are just about this guy trying to make sense of stuff and the girl doesn’t like him as much as he wishes she would. The bad guy hates him, but he likes the bad guy. That real, small human emotional stuff works great when you blow it up to cosmic proportions.
Excellente citation de Morrison Dark, dont j'adhère à 100%. Je me référais, quant à moi, à ce qu'il dit dans ''Supergods'' sur Superman "En fait, il est comme si [Superman est] plus réel que nous sommes. Nous les écrivains vont et viennent, des générations d'artistes quittent leurs interprétations, et pourtant quelque chose persiste, quelque chose qui est toujours Superman". Excusez la traduction, pas parfaite je sais.
''Quelque soit l'homme que tu deviendras, tu changeras le monde'', Jonathan Kent dans Man of Steel(2013)

Image
Répondre