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Scénariste : Jeff Lemire
Dessinateur : Andrea Sorrentino
Quand un psychiatre affilié au Joker tente de guérir le plus grand criminel de Gotham, c'est le début d'une descente aux Enfers pour celui qui était jusqu'ici un père de famille aimant et paisible.
Mais cette spirale de dépression et d'hallucinations violentes ne cache-t-elle pas aussi un réel gouffre au sein même de sa psyché ?
Collection : DC Black Label Contient : Joker : Killer Smile #1-3, Batman : Smile Killer #1 Pagination : 144 Pages Prix : 14€69 Sortie : 18 Septembre 2020
Du coup je me permets de reposter l'avis que j'avais donné en section vo sur les 3 numéros de la mini :
Après une première lecture très agréable du premier numéro il y a quelques mois, j'ai repris la lecture de cette mini du début. Le premier numéro de Joker: Killer Smile est, selon moi, l’un des meilleurs comics que j’ai pu lire sur le Joker. Il n’y en a pas beaucoup que je mettrais aussi haut dans le classement. Avec ce comics on aurait pu se dire qu’il s’agit encore d’un projet sur Batman et sur le Joker. Oui et non. C’est une sorte de nouvelle proposition. Une réflexion en surface sur la folie et, surtout, sur la frontière qui sépare le monde concret de la folie.
Le docteur Benjamin Armell cherche à guérir le Joker. Postulat des plus banals, voire des plus lourds. Mais ce n’est pas tant une histoire sur le Joker que sur ce docteur qui essaie de se convaincre d’agir pour le mieux tout en gardant son travail loin de sa femme et de son fils.
Jeff Lemire et Andrea Sorrentino rempilent pour une nouvelle histoire en trois numéros (néanmoins un one-shot pour mai a été annoncé). Une histoire fraîche et très plaisante. Flirtant avec l’horreur, Lemire et Sorrentino rendent ce récit froid et déroutant en l’installant loin de l’ambiance fantasmagorique de la Gotham City que l’on connaît. Même le Joker se rapproche plus de l’aspect serial killer que du clown. Pâle avec des cheveux noirs, il n’est pas au centre du récit alors que toute l'intrigue se rapporte à lui.
Les planches de Sorrentino avec les couleurs de Bellaire sont magnifiques et extrêmement efficaces. Le rythme ne retombe jamais, l’horreur ainsi que la folie ne sont jamais très loins. Et la mise en page du dessinateur et de la coloriste devient alors spectaculaire.
Cependant les trois numéros peuvent donner une impression de rush dès qu’on entre dans la seconde partie de l’histoire. Je suis sorti de cette lecture un peu frustré et je me demande si un ou deux numéros de plus n’auraient pas été préférables afin d’opérer une transition plus douce dès qu’on s’approche du twist. Un twist plutôt classique mais qui plus ou moins efficace. Les dialogues et la narration sont maîtrisés et permettent de s’immerger un peu plus dans cette courte histoire.
Finalement après un premier numéro qui entre son problème dans mes comics préférés chez DC, on obtient une bonne histoire, assez agréable mais légèrement frustrante. Joker: Killer Smile reste un comics au-dessus de la moyenne des comics Batman que j’ai pu lire ces derniers temps. D’ailleurs ce n’est même pas un comics Batman.
Trantor a écrit : ↑14 mai 2020 12:40
Meilleur titre de ce label, Killer Smile est vraiment très très bon. Si vous aimez le Joker et sa folie effrayante, voir facsinante, c'est un must.
Tu sais qu'il y a aussi "The New Frontier" sur ce même label.
Trantor a écrit : ↑14 mai 2020 12:40
Meilleur titre de ce label, Killer Smile est vraiment très très bon. Si vous aimez le Joker et sa folie effrayante, voir facsinante, c'est un must.
Tu sais qu'il y a aussi "The New Frontier" sur ce même label.
Je présume que Trantor parle simplement de titre en tant que "première parution sur le Black Label" et exclu donc les rééditions qui sont, en effet, à part même si DC aux USA et Urban en France ont mis en avant ce Black Label via notamment quelques rééditions.
Vittorini a écrit : likes ce message
mavhoc a écrit : juste , peut être, mettre de l'eau dans ton vin ?
Tout simplement GRANDIOSE ! Je ne m'y attendais pas, c'est clairement excellent ! LE récit du Joker avec Killing Joke à mon sens. Alors certes le comics s'attarde plus sur le côté psychopathe que "Joker" mais tout est si bien écrit et géré que difficile d'en sortir indemne un peut comme Vision de King, c'est glauque mais un glauque réussi. Ce n'est que 3 gros numéros donc difficile d'en dire plus sans gâcher mais j'ai vraiment totalement apprécié et encore plus la différence entre le récit et l'histoire pour enfant. Un poil déçu du dernier chapitre qui se termine un peu rapidement et qui appel à une suite à mon sens. Visuellement c'est parfaitement géré. Bravo au duo c'est une totale réussite et à mon sens meilleur que Harleen car ce récit lui gère mieux son rythme alors que Harleen est beaucoup trop bavard. Mais le duo a vraiment eu droit à deux grosses histoires.
Bon bah on dirait que je fais parti de ceux qui ne comprennent pas l'engouement derrière ce récit.
C'est une agréable lecture grâce à sa mise en page et son ambiance mais j'ai l'impression d'avoir lu cette histoire déjà des dizaines de fois.
Mon plus gros problème c'est le ryhtme: tout va beaucoup trop vite pour que je puisse m'installer et me laisser porter par le récit.
Je me fiche bien que ça soit une histoire qu'on ait déjà lu dans le fond. A vrai dire à la fin je me suis juste dit: "mais pourquoi ils ont pas fait un récit plus long ?!" Tous les ingrédients étaient là mais la sauce ne prend jamais. Rien ne s'installe jamais vraiment.
On est vraiment le spectateur dans sa forme la plus basique.
Une histoire qu'on connaît déjà avec un rythme complètement rushé ne font pas bon ménage pour moi.
Bref une énorme frustration même si j'ai encore j'ai pas passé un mauvais moment du tout pendant ma lecture.