Perso je continue dans mon avis global, mais c'est plus une question de temps qu'autre chose, j'aime bien ton approche titre par titre, Rez.
Lu
Batman Bimestriel #4
Batman 61 à 63 :
Attention chérie, ça va sépaleurer !
Une mini-saga intitulée
Cauchemars (
Knightmares en VO) et qui explore les peurs profondes du Chevalier Noir, avec à chaque épisode un dessinateur différent. Travis Moore pour revenir sur le meurtre des parents de Bruce, mais dans un monde où Batman existe déjà. Que serait devenu Bruce ?
Mitch Gerads pour une histoire dans laquelle Batman est fait prisonnier par le Professeur Pyg et doit lui échapper, dans une scène et un décor qui rappellent beaucoup l'arc du vilain dans le jeu
Arkham Knight.
Et enfin, Mikel Janin pour une histoire dans laquelle Bat et Cat finissent bel et bien par se marier, mais qui se termine tragiquement, avec la participation de John Constantine.
Alors, l'idée de base est pas mal, mais ce n'est pas très nouveau, ni tellement plus intéressant sous la plume de King. Dans la première histoire, c'était pour nous présenter Matthew, le gosse qui écrit Martha et Thomas sur son visage et qui se prend pour Bruce Wayne. Le but était de présenter la peur de Bruce de devenir ce qu'il a juré de combattre ? Dans la deuxième, la signification, c'est que Batman a peur que Damian devienne un tueur en série ? Et dans la troisième, c'est la peur de Bat de perdre tous ceux auxquels il tient dans sa croisade.
C'est beau, mais j'ai trouvé ça vide et pas très palpitant.
Batman Annual 3 :
Tom Taylor au scénario et surtout Otto Schmidt au dessin, pour une histoire mettant en avant le point de vue d'Alfred et son dévouement sans borne à la cause du justicier. C'est une histoire simple mais qui parvient à toucher juste, pile au bon endroit. Typiquement le genre d'histoire qu'on aurait pu avoir dans un épisode de
Batman TAS. Une bonne dose d'action et des dialogues justes.
Detective Comics 994 à 997 :
Un criminel reconstitue la mort des parents de Bruce de manière affreusement similaire en tuant des gens leur ressemblant et en les habillant de la même façon, le tout le jour de l'anniversaire de leur décès. Peu de temps après, ce sont Leslie Thompkins et Alfred Pennyworth qui sont visés.
Après une visite à l'asile d'Arkham, Batman parcours le monde pour obtenir des réponses, retrouvant au cours de sa quête certains de ses maîtres, et mettant à l'épreuve ses capacités physique et intellectuelles.
Peter J Tomasi et Doug Manhke de retour sur le Batman, et du bon Batman, qui sait se faire respecter, qui prend des initiatives, qui gère les crises et qui fait craquer ses phalanges (la scène où il pénètre dans l'asile d'Arkham, c'est dantesque). Ces derniers temps, on voit un Batman classe d'un côté, et de l'autre celui de Tom King, le contraste est saisissant. On ressent l'urgence dans ces chapitres, de la tension, du drame, pas de l'apathie. Et les dialogues sont percutants ou poignants, pas fades et sans relief.
Green Lanterns 44 à 49 :
Deux histoires sont racontées ici,
les Fantômes du Passé (
Ghosts of the Past) en quatre chapitres et
Fugitive (
Rebel Run) en deux. Dans les deux cas, il s'agit encore d'histoires centrées sur Jessica.
La première, écrite par Tim Seeley, confronte Jessica à... ses fantômes du passé, à ce qui l'a amenée à s'enfermer pendant des années dans sa chambre, le meurtre de ses amis.
On sent bien que le principe de base était de montrer qu'avant cette tragédie, Jessica était digne de porter l'anneau de pouvoir des Green Lantern, mais c'est cet accès de courage qui a entraîné la mort de ses camarades. Le final, quant à lui montre que Jessica, même en confrontant les meurtriers, est digne de porter l'anneau.
En soit, ce n'est pas une mauvaise histoire, et puis Simon Baz n'est pas tant en retrait que ça. Mais y a certaines scènes qui font forcé, et cette analogie avec les moustiques...
La seconde, écrite par Aaron Gillespie, est une enquête classique, mais à rebours, genre "
The Hangover". Jessica ne se souvient pas de ce qui s'est passé et est poursuivie par le Corps pour avoir agressé des agents de la paix et détruit tout un quartier. Hal Jordan est de plus envoyé par les Gardiens pour l'arrêter, en partie parce que son anneau présente une anomalie.
Cette seconde histoire n'est pas mal non plus. En fait j'ai pas grand-chose à dire dessus.
Ces deux récits ne sont pas mauvais mais c'est pas mirobolant non plus. Je trouve la narration molle, les vannes lourdes ("Oh tu te rappelles quand j'ai frappé Gardner ? C'était coooool ! Ouais chuis trop badasssss, ça s'est jamais fait avant, c'était chanmééé" - ou un truc dans ce genre), et ça veut tellement tout faire pour nous montrer que Jessica est un personnage qu'on DOIT aimer que ça produit l'effet inverse, en tout cas chez moi. Et pourtant je n'ai rien contre elle à la base. J'aimais même son histoire quand elle a été introduite en tant que Power Ring. Le fait qu'à la base elle soit agoraphobe et qu'elle soit finalement parvenue tout de même à vaincre ses peurs, je trouvais cette origine vachement passionnante et intéressante pour le développement du personnage.
Et maintenant on nous fait comprendre qu'elle avait juste régressé suite à une tragédie et que ce n'est pas en combattant son agoraphobie qu'elle est parvenue à devenir courageuse. Non, son traumatisme c'était simplement un contretemps, elle était limite destinée à servir dans le Corps des Green Lantern.
En gros, je viens de comprendre pourquoi ces histoires m'ont laissé froid.