Bon.
Je m'ennuie.
Alors je ressors mes singles, quand j'en achetais encore. Même Superman par Bendis. Je me suis dit que c'était l'occasion de réviser mon jugement sur une série dont je connais que les 10 premiers numéros.
Aujourd'hui j'ai lu Superman du #1 au #6, l'équivalent du tome 1 de "Clark Kent, Superman" d'Urban
Je me suis pas infligé votre tome #0 non plus. Pas fou
Mes souvenirs me jouent des tours.
Je me souvenais assez bien, deux ans après, des événements de ce premier arc, les quelques rebondissements, la fin.
Globalement.
Et dans ma tête ça sonnait bien, voir très bien. A me demander pourquoi j'en gardais un si mauvais souvenir.
...
Y a des bonnes intentions. Un bon pitch.
On prend un élément classique des histoires de Superman, la Zone Fantôme, et on renverse la situation. Ce renversement permet de bien questionner des éléments évidents de la mythologie du héros, d’emmener Superman a avancer, évoluer, se remettre en question. Bonne idée pour une entame de run.
On redistribue les cartes.
En me forçant un peu je pourrais même admettre que Rogol Zaar est un personnage presque bien foutu et intéressant. Faut pour ça passer outre l'affreux design que nous a offert Jim Lee pour ce méchant. Admettons.
Mais quelle lourdeur.
Boudiou!
Je passe la caractérisation aux fraises de toute la JL, l'humour d'Adam Strange, la relation Lois/Clark.
Je serais prêt à tout accepter. S'il n'y avait pas cette lourdeur.
Y a la narration. Reis multiplie les splashs plage pour ne pas aider à la fluidité, Bendis multiplie les explications pour rajouter une louche de lourdeur.
Tout ça me parait presque vieillot finalement, toutes ces bulles, toutes ces pensées de tout les héros. L'auteur ne te prend pas par la main il te kidnappe de force. Très désagréable.
Et finalement ce qui me dérange le plus c'est peut être cette impression constante d'arrogance.
Je ne connais pas Bendis, je n'ai pas d'a priori à son sujet, je ne suis pas ses déclarations, ses interviews. Rien. Je ne connais que ce qu'il écrit.
Et ça pue l'arrogance. Y a une volonté de montrer qu'il a compris le héros, qu'il connait l'univers, qu'il sait écrire qui me ruine toute envie de lire ce Superman.
Des longues démonstration d'écriture, de jeux avec les mots, avec les persos. Pour n'aboutir à rien que démontrer quelque chose.
Il aura certes réussi à démontrer à quel point il ne connait pas ou ne comprend pas Barry Allen.
Grosse réussite de cet arc.
Je sauve le numéro #4 qui a une jolie double narration entre présent et passé, on ressent bien le sentiment d'urgence, Atom est bien pensé, bien écrit.
Ma lumière dans mon ambition de me lire tout son run.
Faible lumière quand même.
Merci à Reis pour les beaux posters/fonds d'écran.