Enfin lu...
...et encore une énième "origin story" sur Wonder Woman après Azzarello, Rucka, Morrison, et les films d'animation pour ne citer que les plus récentes. Et en fait c'est à celle du film live de Patty Jenkins que celle-ci ressemble le plus, sauf que ça se passe pendant la seconde guerre mondiale cette fois (hommage à la série TV ?). Par contre le côté "merveilleux" est bien plus prononcé (Themyscira est peuplé de créatures fantastiques, les dieux apparaissent etc...) mais la mise en place est quand même assez longue et bavarde (les trois premiers chapitres sur 9)
L'histoire décolle enfin quand Diana se retrouve à partir du chapitre 4 dans le monde extérieur, à Boston, qui semble dépeinte comme la ville majeure des USA à l'époque, ce qui renforce l'impression d'elseworld, puis Diana rencontre Etta Candy (une Etta assez classique, ni noire ni lesbienne, mais oui c'est possible!) et s'engage dans l'armée en tant qu'infirmière pour rejoindre le front en France où les nazis semblent utiliser des montres et des zombies au combat grâce à un champion d'Arès, qu'elle va alors affronter.
Les derniers chapitres oscillent entre exploits guerriers assez improbables et romances, rivalités féminines qui rappellent que cet album s'adresse en priorité aux jeunes filles, ce que le dessin et les couleurs évoquent également puisque visuellement ça ressemble fortement au style des BD franco-belges pour filles comme "la rose écarlate" par exemple. Heureusement quelques "easter eggs" sont jetés en pâture aux fans de DC de temps en temps avec quelques "cameos" de personnages connus, ce qui fait quand même plaisir.
Ce n'est pas désagréable à lire, même si parfois un peu trop léger, mais surtout le personnage de WW y est très réussi. Cela dit l'album m'a paru être quand même trop long et aurait gagné à être publié en plus grand format tant la taille des textes est petite et difficile à lire (pour un vieux schnock comme moi en tout cas!) mais du coup on n'aurait pas pu avoir ces 9 chapitres pour 14 euros, alors évidemment...