[UC : Vertigo Classique] American Vampire

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Biggy
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[UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Biggy »

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Scénario: Snyder Scott – Dessin: Albuquerque Rafael

La suite de la série inédite en France ! L’histoire de l’Amérique est peuplée de sombres histoires; en particulier dans le Grand Ouest, marqué par la disparition du peuple indien. Mais au-delà des livres d’Histoire, connaît-on les vraies raisons de ce génocide ?

Public: Ado-adulte – à partir de 12 ans

Genre: Aventure,Fantastique / Esotérisme

Collection: Vertigo Classiques

Date de sortie: 25 octobre 2013

Pagination: 208 pages

ISBN: 9782365772693

Format: 171 x 264mm

Prix: 17.5 €
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Biggy
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Re: [UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Biggy »

Le tome 1 du 21 juin 2013 sera à 10 euros au lieu de 15^^
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Skogr
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Re: [UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Skogr »

J'ai déjà les deux premiers Tôme American Vampire de chez Panini, mais est-ce que la nomenclature de Urban est la même? Car c'est évident que je vais les suivre, mais je vais pas racheter ceux déjà là...
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Harley
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Re: [UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Harley »

HAN ...le wikend du 21 Juin , pas moyen de me choper quelque part , je serai enfermée chez moi avec les 3 tomes ahahaha
<3 trop l'amour quoi ! :harley
I am the monster you were looking for.
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Biggy
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Re: [UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Biggy »

Mon avis sur le premier volet^^

Après la découverte d’American Vampire Legacy, que j’ai adoré, j’attendais avec impatience de pouvoir enfin lire la série mère : American Vampire. Savoir en plus que Stephen King faisait partie de l’équipe créatrice était un formidable vecteur pour aiguiser mon impatience. Et il y avait de quoi être impatient !

Amérique, fin du XIXe siècle. Le bandit Skinner Sweet est freiné dans sa tentative d’évasion par un vampire venu du d’Europe. Laissé pour mort, il revient à la vie et découvre qu’en plus d’être l’un d’entre eux, il est aussi la plus puissante, la plus rapide et la plus redoutable des créatures de la nuit. Plus d’un siècle plus tard, à Los Angeles, il contamine à son tour la jeune Pearl Jones afin d’en faire le second vampire d’une nouvelle espèce sur le continent, capable de marcher sous le soleil. (vol. 1 : #1-5)

L'agence Pinkerton peut être fière de l'un de ses membres, James Book. Ce dernier vient en effet de capturer Skinner Sweet, un des plus célèbres détrousseurs de banques de l'Ouest du pays. Alors que le braqueur est emmené en train pour être jugé, le convoi est déraillé par des hommes à la solde du voyou. Skinner Sweet s'extrait de son wagon à peine éraflé. Un seul passager se présente alors devant lui. Il s'agit de Percy, propriétaire d'une des banques qu'il a braquées. Peu disposé à discuter, Skinner lui tire plusieurs balles en plein corps... mais sa cible ne meurt pas. Pire, elle le mord à la jugulaire. Sweet tire une dernière balle et voit une projection de sang toucher son œil. Mort et enterré, le détrousseur de banque se réveille au fin fond d'une tombe. Il est désormais un vampire. Or, contrairement à celui qui l'a mordu, Percy ne craint pas la lumière du jour. Son envie de vengeance est sans infini. Aucun obstacle ne pourra l'empêcher d'y arriver.
A côté de cela en 1925 la jeune et belle Pearl Jones a des rêves de grandeur comme beaucoup de jeunes de son âge. Son idéal serait de percé dans le nouvel art qu’est le cinéma. Et pour cela elle est prête à rencontrer n’importe quel grand producteur afin de réussir. Mais alors qu’on lui propose une rencontre qui pourrait changer sa vie, elle va réaliser que sa vie va prendre une tournure à laquelle elle ne s’attendait pas !

Alors oui, j’avoue, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, un peu décontenancé par ces bonds dans le temps, ces changements de décors et par cette pléthore de personnages. Mais une fois qu’on est dedans il devient totalement impossible de refermer ce volume avant de l’avoir fini !
Scott Snyder veut redonner ses lettres de noblesses au mythe des vampires et nous faire oublier toute cette affreuse période Twilight. Il commence sa réhabilitation en nous proposant deux décors totalement différents, originaux et qui se révèlent être géniaux : le Western vers 1880 et Los Angeles en 1925. Deux époques qui n’ont rien à voir entre elles, où on ne s’attend pas en premier à tomber sur une histoire de vampires mais cela c’était sans compter sur Skinner Sweet !

Skinner Sweet ou le vampire génial et pourtant diablement méchant, œuvre combinée de Scott Snyder (dans la création) et de Stephen King (dans la fabrication). Quel personnage fascinant et presque envoûtant. Preuve en est, c’est une véritable raclure et pourtant on suit ses aventures avec plaisir, un plaisir coupable, il ne se permet aucune limite. Et avec ces bonds dans le temps nous avons deux facettes de lui. En 1880 on comprend qu’il cherche vengeance et se plaît à tuer à tout bout de chant autour de lui, mais en 1925 on ne sait plus quels sont ses plans, ses objectifs. Pourquoi agit-il ainsi avec la belle Pearl Jones ? Il nous sert un peu d’ancre dans chaque époque. Et il est plaisant de retrouver dans les deux périodes d’autres personnages, comme l’écrivain.

D’ailleurs tous les personnages sont très bons, les gentils comme les méchants, on s’attache à tous. Non seulement de par le boulot de Snyder qui arrive à en faire des personnages attachants, touchants, repoussants, méchants à souhait, mais aussi et surtout de par le magnifique travail de Rafael Albuquerque. Quel souci du détail sur chacun des protagonistes, quels expressions sur leur visage, quel terreur il se dégage des vampires lorsqu’ils ouvrent la bouche ! Ses cases sont riches, rythmées et expressives, la colorisation au top.

Bref, ce premier tome d’American Vampire est une réussite du début à la fin, Snyder dépoussière les vampires avec maestro, aidé par deux personnes de choix : Stephen King et Rafael Albuquerque. Ruez-vous dessus c’est une merveille ce titre !
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Skogr
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Re: [UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Skogr »

Ça c'est de l'avis qui déboite :) Content que ça t'ai plu l'ami.
J'ai eu le même effet, un peu décontenancé au début par les changements brusques de temps, mais une fois dedans...paf une heure de disparue dans le temps ^^
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Biggy
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Re: [UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Biggy »

Merci^^

On embraye avec le 2^^

Quel plaisir de pouvoir enchaîner de suite avec le tome 2 d’American Vampire. L’histoire de Snyder et King dans le premier volet est tellement forte, tellement prenante que l’on ne veut pas s’arrêter. Dans ce deuxième tome, deux histoires bien distinctes, l’une, principale, nous présentant les Vassaux de Vénus et l’autre se centrant sur Pearl.

Dans l’Amérique des années trente, tandis que la majeure partie du pays souffre de la Grande Dépression, la ville de Las Vegas entame quant à elle sa mutation : jeux d’argent, prostitution et corruption lui valent déjà son surnom légendaire de « Cité du Péché ». Quand les corps d’importants businessmans, vidés de leur sang, se multiplient aux coins des rues, l’agent McCogan est loin d’imaginer les raisons de cette hécatombe. Skinner et Pearl y seraient-ils pour quelque chose ? (vol.2 : #6-11)

Changement de décor, donc, pour la partie principale, on se retrouve à Las Vegas au milieu des années 30. Lorsque la ville devient peu à peu la cité du péché. Premier constat, un peu négatif pour le coup, la mise en second plan de Skinner Sweet. Certes cela est pour mieux se concentrer sur le shérif Cash McCogan, et certes cette saga est juste géniale mais il manque une la petite touche de folie, de sadisme qui vient avec Skinner. On suit donc principalement l’arrivée de Cash dans l’univers vampirique, entrée assez violente pour lui, le pauvre. Le personnage est tellement expressif, tellement entier, que l’on tombe avec lui. Physiquement il n’a rien, mais moralement il prend très, très cher en seulement un tome.
Un homme un peu bourru et bourrin, qui a la fâcheuse tendance de camper sur ses positions et ses certitudes. Pourtant, une série de meurtre et la rencontre avec Félica Book et son collègue vont le forcer peu à peu à réviser sa copie. Difficile pour un homme tel que lui de réaliser que les vampires ne sont pas une simple légende, mais qu’en plus ils ont investi sa ville, au propre comme au figuré. Et oui, excellente idée de Snyder de faire des vampires européens des investisseurs privés dans les affaires humaines. On se rend compte peu à peu depuis le premier tome, qu’ils ont la main mise partout.
Pour ce qui est des Vassaux de Vénus, il s’agit pour le moment d’une petite approche, d’un premier contact. On n’apprend pas grand-chose sur eux, sauf lors de la rencontre de Lidden Hobbes (dégageant déjà beaucoup de charisme) et Abilena Camillo (de plus en plus belle) avec Pearl Jones (toujours aussi divine). Et encore on en apprend surtout davantage sur les vampires américains. Félicia Book n’est encore qu’une novice et n’agit pas beaucoup, du moins ne se met pas beaucoup en avant, et son collègue est transparent comme une vitre.

La seconde partie met donc l’accent sur Pearl et son mari, sur leur vie au calme, loin de tous les tracas et autres problèmes lié aux vampires. C’est même assez touchant de les voir ainsi, de les voir tant s’aimer, de les voir penser la même chose mais ne pas oser s’en parler. Mais tout cela pourrait être gâché par la découverte d’un trafic de sang de contrebande, ou encore sur le retour d’une vielle amie…
La narration est ici totalement différente, principalement centrée sur les pensées des trois protagonistes : Pearl, Henry et la rousse incendiaire pour ne pas la citer. On se retrouve donc avec une narration empreinte de douceur, de nostalgie, presque de tristesse. On s’attache à ce couple si touchant et l’on a qu’une crainte, qu’un malheur les frappe. Sentiment multiplié par cette narration.

Petit mot sur les vampires, toujours aussi sanglants, violents, charismatiques. Merveilleusement bien mis en image par un Rafael Albuquerque en grande forme, bien secondé par Mateus Santolouco dans la seconde histoire. L’hémoglobine coule à flot et les deux dessinateurs ne se fixent aucune limite dans l’horreur et la violence. Tant mieux ! Les vampires ne sont pas des mijaurées, ils sont violents, haineux, sadiques et nous font peur. Tout le portrait des vampires de Snyder, dessinés par Albuquerque. Une grande réussite.
On se rend également compte qu’un vampire se sentant en danger, comme les vampires européens vis-à-vis des vampires américains, deviennent encore plus sadiques dans leur façon de torturer…
J’aime beaucoup la multiplication des espèces de vampires, de leurs particularités, de leurs différences. Chouette boulot.

Bref, c’est toujours aussi énorme, même si je place ce tome 2 un peu en dessous du premier. On continue de voir nos personnages naviguer au gré des époques et dans des lieux si différents. Scott Snyder réussi son pari de relancer les vampires, ils ont rarement été aussi mordants !
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Biggy
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Re: [UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Biggy »

Et le tome 3^^

1940. Du Japon impérial à l’Allemagne nazie, le monde est en pleine guerre mondiale. L’horreur semble à son paroxysme, mais les forces de l’Axe réservent à leurs ennemis une surprise de taille, une arme plus terrible encore que celles utilisées jusqu’alors : les vampires. Dans un château d’Europe de l’est, cette armée naissante est en phase de bâtir un Reich d’un nouveau genre. Skinner Sweet et les chasseurs de vampires vont devoir choisir leur camp. (vol.3 : #12-18)

Après un premier chapitre dans lequel Sweet s'introduit dans le spectacle d'un cirque présentant de vieilles gloires de l'ouest et y sème l'horreur, révolté par les mensonges colportés (épisode assez insipide, au final limité et aux dessins peu inspirés), nous assistons à un nouveau changement de décor pour notre série. Nous nous retrouvons cette fois-ci en pleine seconde guerre mondiale au large du Japon. Ces voyages à travers les époques et les lieux est une vraie force du récit de Snyder, nous permettant de changer de contexte et de paysages à chaque tome.

Dans la première histoire, illustrée par Danijel Zezelj (son style ne collant absolument pas au récit), Skinner Sweet assiste à une sorte de cirque avec de vieilles légendes de l’ouest, ouest si cher à son cœur, et ce qu’il voit le désole et le met en colère. Et il est très dangereux de désappointer le monsieur…

Une fois cette histoire de cirque peu intéressante passée, nous rentrons dans le cœur du tome : « Le Fléau du Pacifique ». Et grosse surprise, le personnage principal est Henry Preston, l’humain marié à la belle vampiresse Pearl.
L’homme réalise qu’il vieillit mais que Pearl reste toujours aussi jeune. Et plus que cela, il réalise qu’il a besoin d’autre chose que sa petite vie où il ne se passe rien. Dès lors, il s’engage dans l’armée pour participer au plus grand conflit mondial de l’humanité. Mais son âge avancé lui revient en pleine tronche et se retrouve campé à une base d’Hawaï. Oui il y a des endroits plus difficiles. Mais cela ne va pas lui suffire. Lidden Hobbes va donc arriver à point nommé pour lui proposer une mission des Vassaux de Vénus : une petite île qui serait la cache d’une horde de vampires. Mentant à Pearl, il va accepter cette mission et donc intégrer l’ordre des Vassaux pour une mission. Avec quatre autres membres des Vassaux de Vénus, ils s’attendaient à trouver pas mal de vampires, ils vont trouver l’enfer ! Rajoutons à cela à Skinner Sweet, très fâché que son secret vis-à-vis de l’or ait été ébruité, désireux de se venger d’Henry, et nous avons une saga explosive !
Cette fois-ci, sur une grande partie de la saga, Snyder utilise comme narration, le fait qu’Henry écrive une lettre à Pearl.
Quelques dialogues savoureux, comme lorsque qu’Henry explique que le vampire qui a changé sa vie, c’est sa femme.
Le tout est très rythmé et Snyder nous tient en haleine avec beaucoup, beaucoup de rebondissements. Je ne m’attendais pas du tout à tout ce qui arrive dans ce tome : les nouveaux vampires, ce qui arrive à Skinner… Pas mal de très bonnes choses.

Hormis la lettre d’Henry à Pearl, Snyder donne à son récit une direction 100% action sur ce tome 3, c’est la première fois. Et autant jusqu’à maintenant les Vassaux se montraient sur la pointe des pieds, là ils sont clairement actif et au cœur de l’histoire. C’est agréable aussi autant d’action. A côté de ça, de par la lettre et l’ambition de Skinner, Pearl va tout faire pour sauver son homme. Renforçant davantage ce couple que je trouve absolument génial. Il est touchant de les voir tous les deux faire tant de concession pour l’autre avec un sourire de joie.

Le tome est donc très rythmé, et se place donc un peu au niveau du deuxième tome niveau qualité et intensité, mais toujours derrière le premier volet absolument génial. Rythme en grande partie à mettre à l’actif de Rafael Albuquerque qui se lâche de plus en plus sur la série. Ses vampires sont toujours aussi géniaux et les transformations des vampires américains sont toujours aussi effrayantes. Quand l’on voit Pearl courir bouche ouverte, toutes griffes dehors, ou lorsque qu’elle surplombe Skinner, on a peur que d’une chose, qu’elle nous saute dessus, je rentre le cou à chaque fois par réflexe^^

Bref, Snyder continu le périple à travers le temps et le monde de Skinner, Pearl, Henry et des vassaux. Voir les vampires, cachés dans l’ombre mais prendre part à la seconde guerre mondiale, après les avoir vu au farwest, à la création de Las Vegas, ou au début du cinéma moderne c’est jouissif. Et les voir agir de la sorte nous glace peut-être davantage le sang que de les voir croquer le cou de leurs victimes !
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Ezrea
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Re: [UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Ezrea »

A 10 euros je crois que c'est tentant de prendre le tome 1 pour essayer.
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Re: [UC : Vertigo Classique] American Vampire

Message par Biggy »

Tome 4 lu.

Si l’Histoire des Etats-Unis est relativement récente, elle porte néanmoins en elle son lot de sombres mystères. Du Grand Ouest américain peuplé de tribus indiennes, aux folles années cinquante rythmées par le vrombissement des gros bolides et le son endiablé du rock’n’roll, les vampires ont fait leur nid. Pour les combattre l’ordre des Vassaux de Venus dispose d’une armée d’agents de terrain. Parmi eux, le jeune et fougueux chasseur, Travis Kidd. (contient les épisodes #19 à 27)

Après trois volumes sortis d’un coup pour se mettre à jour, Urban Comics nous propose du matériel totalement inédit chez nous avec ce quatrième opus : « Course contre la Mort ». Nous avions laissé l’effroyable Skinner Sweet, la belle Pearl Jones et son mari Henry sur une île cauchemardesque du Pacifique, en pleine Guerre Mondiale. Aujourd’hui, nouveau bon dans le temps, pour nous retrouver dans les années 50, début du rock’n’roll ! Mais avant cela trois petits chapitres dans le passé de Skinner !

En effet, le volume commence en 1863, où l’on découvre un Skinner enfant jouant avec son demi-frère James Book ! Si tout semble les lier étant enfant, les relations se détériorent à l’adolescence alors qu’ils font tous deux parti des Tuniques Bleues. James découvrant peu à peu le côté sombre, sinistre voir même sadique et sans pitié de Skinner. Ils sont, avec leur régiment sous le coup d’une prochaine attaque indienne et semblent devoir se préparer à se battre à un contre quatre, voir davantage. Skinner a lui, une idée terrifiante de cruauté pour faire pencher la manivelle. Hormis James et le capitaine, tous vont le suivre mais une fois sur place, les Indiens seront tous morts ! Tués par un… vampire américain… Oui je sais bizarre, on nous a toujours dit jusqu’alors que Skinner était le premier de cette espèce…
Graphiquement c’est vraiment très loin de ce que fait Rafael Albuquerque. Pour moi le style de Jordi Bernet donne une impression de vite fait, pas forcément bien fait. Des dessins loin d’être sympas et une intrigue bancale et peu intéressante, on se prend une claque d’entrée, on est loin de la qualité des trois premiers tomes…

Puis Rafale Albuquerque revient au dessin pour les quatre chapitres de la saga « Course contre la Mort ». Et soyons clair, si les dessins sont de nouveau au summum de la qualité, les traits d’Albuquerque étant faits pour cette série et cette ambiance oppressante, l’histoire est cependant assez faiblarde. La faute sans doute à l’absence des personnages que l’on a envie de voir : Skinner, Pearl, Henry ou encore Linden Hobbes. Le pied que ce serait de suivre un Skinner déchaîné à une époque de folie. Mais non, on a le droit à un Skinner se comportant comme un brave petit chien… non je n’en dirais pas plus niark, niark, niark.
Non, nous découvrons Travis Kidd, sorte de James Dean chasseur de vampires, fan de rock’n’roll et tuant du vampire avec des crocs en bois. Si le style du personnage est plus que génial, tout comme son comportement « je me fou du danger », on le voit quand même arriver comme un cheveu sur la soupe. Et personnellement, sa haine pour Skinner est absolument bidon ! Le personnage est absolument jouissif de par son côté explosif, mais l’histoire n’est vraiment pas top, une simple course poursuite sur fond de vengeance dans deux grosses cylindrées américaines, on pouvait espérer mieux !

La dernière saga, « The Nocturnes » est beaucoup plus intéressante. On y découvre un autre vampire américain, comment il l’est devenu ça par contre pour le moment on en sait rien, qui va se retrouver face à une espèce de loups-garous que les Vassaux pensaient éteinte. Si Skinner a choisi l’action et le mal, Pearl Jones la passivité et le bien, Calvin, notre nouveau personnage, opte pour l’action et le bien. Et de l’action on en a ! Et ce nouveau personnage, à l’inverse de Travis Kidd dans la saga précédente, présente un look quelconque mais un charisme et un intérêt plus importants.
Mais malheureusement, toujours pas de Skinner, ni de Pearl, enfin le final violent, intense et émouvant nous fais comprendre que cela va changer dans le prochain tome, enfin j’espère.
Et les dessins pêchent à nouveau. Si Roger Cruz fait un peu illusion dans le premier chapitre, les traits de Riccardo Burchielli font brouillons et le rendu n’est vraiment pas top.

Bref, au final c’est une petite déception. Une intro pas top sur tous les points tant au scénario qu’au dessin, puis une saga graphiquement jouissive (Albuquerque) mais pauvre scénaristiquement (histoire de vengeance bidon), et une dernière partie où c’est exactement l’inverse.
C’est rageant, ces nouveaux personnages, Travis et Calvin, sont intéressants, vraiment, mais quand je lis American Vampire je veux Skinner, du Skinner Sweet tranchant et méchant ! Je veux Pearl, une Pearl Jones capable de tout par amour. Même si le final me dit que la belle Pearl va être tranchante par la suite, il n’aurait jamais du faire cela…
Et encore plus rageant, l’époque traitée, les années 50/60, semble toute trouvée pour permettre à la folie sanguinaire de Skinner de s’exprimer au mieux ! Années de folies, de révolte, où tout pouvait pêter à la moindre contestation. Ca fait mal de le voir comme ça…
Ce tome est, je pense, clairement un tome de transition, où l’on nous présente deux personnages qui seront importants, Travis Kidd avec sa tchatche et sa rage (un peu un Skinner du côté des gentils) et un Calvin tout en retenu en analyse, il voit et comprend tout au premier coup d’œil.
Mais malgré tout, cela reste une excellente lecture sur les vampires, ce qui se fait de mieux ces dernières années, avec de nouveaux personnages, Albuquerque et la surprise finale. Mais je veux Skinner et Pearl dans le prochain tome !
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